Un haut responsable des rebelles yéménites houthis a affirmé lundi que Washington avait proposé de reconnaître le gouvernement houthi à Sanaa en échange d'un arrêt des attaques en mer Rouge, une déclaration rapidement qualifiée de fausse par les États-Unis.
Les propos du responsable houthi ont été prononcés 24 heures après qu'un missile balistique du groupe allié de l'Iran a atteint pour la première fois le centre d'Israël, ce qui a poussé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à affirmer que l’État hébreu ferait payer un « lourd tribut » au groupe.
Sur la chaîne qatarie al-Jazeera, Mohammad al-Boukhaïti, membre du bureau politique des houthis, a affirmé qu'après chaque opération menée par le groupe, il y avait « des communications » avec les États-Unis et le Royaume-Uni. « Celles-ci transmettaient soit des menaces », notamment d'une intervention militaire directe de Washington contre les groupes intervenant en « soutien à Gaza », soit des « tentatives », a-t-il ajouté, précisant que ces contacts étaient indirects et s'effectuaient par l'intermédiaire de médiateurs.
Un responsable américain, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a qualifié ces propos de « pure fabrication ». Un responsable du département d'État américain a de son côté affirmé que « la propagande des houthis est rarement vraie ou digne d'intérêt. Une couverture de ce type donne une apparence de crédibilité à leur désinformation. »
Cette dépêche est une version traduite par L'Orient-Le Jour d'une information publiée en anglais par l'agence Reuters.
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