« Nous ne rentrerons en cours que comme professeurs vacataires à plein temps », a annoncé lundi l'un des comités de professeurs contractuels de l’Université libanaise. Pour cela, ce comité a décrété « la grève dès le premier jour de la rentrée universitaire 2024-2025, chacun dans sa faculté et son département ». Cette grève a été décidée « conformément à un recensement auprès de 645 professeurs contractuels de l’UL qui remplissent les conditions d’un statut de vacataire à plein temps, et qui se sont déclarés massivement en faveur de cette action ». « La grève sera terminée dès que le gouvernement approuvera ce changement de statut des contractuels », souligne le communiqué publié à cette occasion.
Le comité des professeurs contractuels de l’UL appelle « les professeurs à s’en tenir fermement à l’ordre de grève quelles que soient les pressions ». Le texte rappelle que « toute menace de résilier les contrats des contractuels, de réduire leur salaire ou de ne pas leur payer leurs dus est rejetée », demandant à toutes les autorités politiques, communautaires ou éducatives de « préserver la liberté d’expression et les droits des professeurs ».
L’Université libanaise compte 3 000 professeurs contractuels horaires, dont 1 760 sont éligibles à un statut de vacataire à plein temps, car ils ont un doctorat et l’ancienneté requise (deux ans au moins, moyennant 200 heures d’enseignement par an), expliquait en mars dernier à L’Orient-Le Jour le recteur de l'UL, Bassam Badrane. Le statut de vacataire à plein temps est intermédiaire entre les statuts de contractuel et de cadré. La seule université publique du pays ne compte que 1 600 professeurs cadrés, et les inscriptions dans le cadre sont gelées depuis 2014.
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