Des habitants de Wadi Khaled, dans le Akkar au Liban-Nord, ont observé un sit-in près du poste-frontière avec la Syrie, exigeant le retour d'Oussama Obeid, un habitant de la région, qui a été enlevé en Syrie à la fin du mois d'août, selon notre correspondant Michel Hallak.
La famille de Obeid a exhorté le gouvernement libanais à prendre des mesures immédiates pour obtenir sa libération après la diffusion de photos le montrant ligoté et portant des traces de torture, qui ont fait le tour des réseaux sociaux.
Dans un communiqué, la famille de Obeid a dénoncé les tortures infligées à leur fils, un ingénieur. « Notre fils Oussama a quitté Wadi Khaled pour la Syrie dans l'après-midi du 24 août. Après avoir perdu le contact avec lui pendant deux jours, nous avons reçu un message indiquant qu’il avait été kidnappé et qu'une rançon de 400 000 dollars était exigée par les ravisseurs », selon le texte.
La famille précise qu'elle a demandé l'aide des autorités syriennes. « Après avoir obtenu des informations sur les ravisseurs, nous avons déposé une plainte auprès des autorités syriennes », dit le communiqué. La famille affirme avoir également sollicité « un grand nombre de personnalités religieuses, de notables et de dignitaires ». « Nous avons ensuite reçu des images montrant les horribles tortures subies par notre fils », ajoutent-ils.
Les proches d’Oussama ont exprimé leur profonde inquiétude concernant sa sécurité et face à l'absence d'action immédiate pour obtenir sa libération. « Ce matin, nous avons officiellement déposé une plainte auprès des autorités libanaises compétentes et nous lançons un appel au secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, au président du Parlement Nabih Berry, au Premier ministre (sortant) Nagib Mikati, au commandant en chef de l'armée libanaise et aux chefs de tous les services de sécurité au Liban, afin qu'ils nous aident à libérer notre fils, qui n'a commis d'autre crime que de se rendre en Syrie pour y acheter quelques provisions », conclut le communiqué de la famille.