Le chef des Forces libanaises (FL) Samir Geagea a déclaré jeudi dans une interview accordée à Sky News Arabia qu’il pense qu’une solution aux affrontements au Liban-Sud se matérialisera dans les quelques semaines ou mois à venir.
Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre entre Israël et le Hamas, le Hezbollah, allié du mouvement palestinien, et l’armée israélienne échangent régulièrement des tirs le long de la frontière libano-israélienne.
M. Geagea a également réitéré son soutien à la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU. Cette résolution, qui avait acté la fin de la guerre entre l’État hébreu et le Hezbollah en 2006, stipule un arrêt des hostilités et affirme que seuls l’armée libanaise et les Casques bleus de l’ONU doivent être déployés au Liban-Sud.
Le chef des FL a aussi affirmé que l’Iran n’a pas encore riposté après l’assassinat à Téhéran du chef politique du Hamas Ismaïl Haniyé « par peur des répercussions », ajoutant que la politique de l’Iran consiste à éviter tout dommage à ses intérêts et qu’il utilise « ses outils dans la région afin de renforcer sa position ».
Le statut régional de Téhéran
Ismaïl Haniyé a été assassiné le 31 juillet à Téhéran quelques heures après que le commandant militaire du Hezbollah Fouad Chokor a été tué par une frappe israélienne dans la banlieues sud de Beyrouth. Le parti chiite a affirmé avoir touché une base militaire près de Tel-Aviv en réponse à la mort de Fouad Chokor, alors que l’Iran n’a pas encore réagi à l’assassinat d’Ismaïl Haniyé.
« Téhéran cherche à renforcer son statut régional et sa position dans la région et n’est donc pas préoccupé par les intérêts, l’économie ou le bien-être du peuple libanais », a soutenu Samir Geagea. Bien qu’il croie que l’escalade régionale soit possible, le chef des FL a exclu que la situation au Liban-Sud se prolonge encore une année. « Nous assisterons à une solution pour le Sud dans les quelques semaines ou mois à venir et la solution globale commencera depuis la Méditerranée et atteindra l’Iran... dans le croisement de l’élection présidentielle américaine. »
Dans ce cadre, le leader chrétien a appelé le gouvernement libanais démissionnaire à « obtenir du Hezbollah son retrait du Liban-Sud et à déployer l’armée pour défendre la frontière ». Cependant, il a précisé que le problème réside dans le fait que la majorité du gouvernement libanais soutient le parti chiite.
Au cours de l’interview, Samir Geagea a commenté l’arrestation de l’ancien gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé : « Je crois que les choses se préciseront dans les semaines à venir, bien que nous n’ayons pas beaucoup confiance en ceux qui occupent actuellement des postes de responsabilité. Donc nous devons attendre. Si l’enquête suit son cours avec M. Salamé, tous les secrets de la période passée seront révélés, mais les choses ne resteront pas limitées à sa personne, car il révélera tout ce qu’il a fait pour satisfaire la classe politique. »
Abordant enfin la crise des réfugiés syriens, M. Geagea a affirmé que « personne ne veut assumer ses responsabilités » et que tous les responsables « évitent de prendre des décisions qui pourraient avoir certaines répercussions ».
On constate qu’au Liban il y a toujours des énergumènes qui préfèrent entendre les discours du barbu qui prête allégeance à l’Iran et se vante de ses prouesses à détruire pierre par pierre notre pays, plutôt que d’écouter les libanais patriotiques qui défendent leur pays et rien d’autres. Allez construire un pays avec ça.
12 h 05, le 16 septembre 2024