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Société - Église

La dépouille mortelle du patriarche Grégoire-Pierre XV Agagianian est arrivée à Beyrouth

Le cercueil transparent accueillant le corps a été porté par des membres de toutes les confessions libanaises représentées dans la Constitution.

La dépouille mortelle du patriarche Grégoire-Pierre XV Agagianian est arrivée à Beyrouth

Une procession transportant la dépouille mortelle de l’ancien patriarche arménien-catholique a été organisée, partant de la place des Martyrs jusqu’à la cathédrale Saint-Grégoire-l'Illuminateur-et-Saint-Élie des arméniens-catholiques, le 12 septembre 2024, à Beyrouth. Photo Nabil Ismaïl

L’avion transportant la dépouille mortelle de l’ancien patriarche arménien-catholique Grégoire-Pierre XV Agagianian, considéré en son temps comme le seul « papable » parmi les représentants de l’Église orientale, a atterri jeudi après-midi à l’Aéroport international de Beyrouth où une réception officielle a été organisée.

Le corps du dignitaire religieux, mort il y a plus de 50 ans et qui reposait dans l’église arménienne Saint-Nicolas de Tolentino à Rome, devait être ensuite transporté vers la place des Martyrs à l’invitation du patriarche Raphaël Bedros (Pierre) XXI, à partir de laquelle une procession partant vers l’enceinte de la cathédrale Saint-Grégoire-l’Illuminateur et du prophète Saint-Élie des arméniens-catholiques à Beyrouth a été également organisée. Le cercueil transparent accueillant le corps a été porté par des membres de toutes les confessions libanaises représentées dans la Constitution. Le Premier ministre sortant Nagib Mikati était présent.

« Le cardinal Agagianian, ce patriarche humble et rempli d’amour pour l’humanité, en particulier pour les nécessiteux, les pauvres, les malades et les sans-abri, qui a œuvré à la fondation d’écoles, d’associations et d’orphelinats, aimait le Liban comme un fils aime sa famille et les Libanais comme un père aime ses enfants, a déclaré le Premier ministre sortant, Nagib Mikati. Le voilà aujourd’hui sur sa terre et parmi les siens, plus d’un demi-siècle depuis son décès, refusant que la mort le sépare de son pays, afin d’y reposer en paix. »

Le chef du gouvernement a également affirmé que « tous les Libanais espèrent qu’avec l’arrivée de la dépouille mortelle du patriarche Agagianian, une fumée blanche s’élèvera de cette région pour annoncer la bonne nouvelle de l’élection d’un nouveau président de la République ».



Polyglotte

Le patriarche Grégoire-Pierre XV Agagianian est né le 18 septembre 1895 dans l’Empire russe, sur le territoire de l’actuelle Géorgie.

Le 11 juillet 1935, le pape Pie XI nomme ce polyglotte – qui maîtrise l’arménien, l’italien, le français, l’anglais, le géorgien, le russe, le latin et le grec – à la fonction de nonce apostolique au Liban. Le 30 novembre 1937, il est ensuite élu au siège patriarcal de Bzoummar (Mont-Liban) chef de l’Église arménienne-catholique. Sous sa direction, cette Église va retrouver des couleurs au sein de la diaspora arménienne, après le génocide arménien de 1915.

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Le pape Pie XII l’élève au rang de cardinal en 1946 et, lors des conclaves de 1958 et 1963, sa stature lui vaut d’être tenu comme le premier papable issu d’une Église orientale. Ses chances d’être élu sont cependant compromises par des rumeurs le soupçonnant d’être proche de l’Union soviétique.

Le 19 octobre 1970, le patriarche Agagianian démissionne de son poste et se retire au Collège pontifical arménien de Rome. Il meurt à 75 ans le 16 mai 1971, après une courte maladie. Quatre jours durant, son corps inanimé transpirera, un phénomène resté inexpliqué.

L’avion transportant la dépouille mortelle de l’ancien patriarche arménien-catholique Grégoire-Pierre XV Agagianian, considéré en son temps comme le seul « papable » parmi les représentants de l’Église orientale, a atterri jeudi après-midi à l’Aéroport international de Beyrouth où une réception officielle a été organisée.Le corps du dignitaire religieux, mort il y a...
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