Borrell entame sa tournée à Beyrouth, Joumblatt salue ses positions sur Gaza

Le chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE), Josep Borrell, a entamé mercredi une visite de deux jours à Beyrouth, dans le cadre d'une tournée l'ayant emmené, ces derniers jours, en Egypte. Il est arrivé à « l'Aéroport international de Beyrouth (AIB) à la tête d'une délégation » en début d'après-midi, rapporte l'Agence nationale d'Information (ANI, officielle libanaise).

Reçu en fin d'après-midi en sa résidence de la rue Clemenceau par le leader druze Walid Joumblatt, père du président du Parti socialiste progressiste (PSP) Taymour Joumblatt, qui était également présent, M. Borrell a discuté avec lui de « nombreux dossiers et notamment de l'agression israélienne contre le Liban, la guerre à Gaza et la cause palestinienne, ainsi que des dossiers locaux tels que l'élection présidentielle et les déplacés syriens au Liban », rapporte l'agence.

« Rares sont les gens qui se distinguent par leur positions dans l'Histoire. M. Borrell s'est distingué après la guerre de Gaza, il a détoné dans l'Union européenne après la violation totale des droits de l'homme à Gaza et en Palestine occupée », a estimé M. Joumblatt lors de la réunion, selon l'ANI.

Au cours de son séjour au Liban, M. Borrell doit également rencontrer jeudi le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, le président du Parlement Nabih Berry, et le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib. Une conférence de presse est prévue à 12h45 jeudi au palais Bustros. Le chef de la diplomatie européenne doit également s'entretenir avec le commandant en chef de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun.

La mission de Josep Borrel « s'inscrit dans le cadre de l'action régionale continue de l'UE visant à empêcher une nouvelle escalade » dans la région, pouvait-on lire dans un communiqué publié par Bruxelles en début de semaine. «Cette visite s'inscrit dans le contexte de la guerre à Gaza, où la situation humanitaire catastrophique et le sort des otages rendent encore plus critique un cessez-le-feu urgent (...) Le soutien de l'UE à la résilience et à la stabilité du Liban, ainsi que son rôle régional, seront examinés avec une série de parties prenantes nationales et internationales, y compris les Nations unies », indique le texte.

En début de semaine, le chef de la diplomatie de l'UE avait tenu des réunions officielles au Caire, puis assisté à une réunion ministérielle de la Ligue arabe et s'était rendu du côté égyptien de la frontière avec la bande de Gaza, au niveau de Rafah.