
La vice-présidente américaine et candidate démocrate à la présidentielle Kamala Harris s'exprime lors d'un événement de campagne à la Throwback Brewery, à North Hampton, dans le New Hampshire, le 4 septembre 2024. Photo Joseph Prezioso / AFP
A moins d'une semaine d'un débat très attendu, Kamala Harris met jeudi le cap sur la Pennsylvanie, peut-être l'Etat le plus crucial de l'élection présidentielle, tandis que Donald Trump s'exprime devant les milieux d'affaires à New York.
L'ancien président républicain s'était lui rendu mercredi dans cet Etat du nord-est frappé par la désindustrialisation, qu'il avait remporté d'un cheveu en 2016, puis perdu avec une marge infime en 2020.
Ses avocats ont pour leur part fait leur retour devant le tribunal à Washington dans la procédure fédérale qui vise le milliardaire pour tentatives illicites d'inverser les résultats de l'élection de 2020.
Le scrutin du 5 novembre s'annonce à nouveau très serré, et les Etats-Unis s'inquiètent de tentatives d'ingérence russe contre lesquelles ils ont annoncé mercredi une batterie de mesures.
Sans répondre directement à ces accusations, le président russe Vladimir Poutine a assuré jeudi non sans sarcasme "soutenir" Kamala Harris. "Elle a un rire si expressif et contagieux que cela montre qu'elle se porte bien", a-t-il ajouté avec un sourire.
Le rire de Kamala Harris est très souvent tourné en ridicule par les conservateurs américains, Donald Trump en tête. La Maison Blanche a réagi en intimant à Vladimir Poutine d'"arrêter de se mêler" de cette présidentielle.
La vice-présidente et candidate démocrate se rend jeudi à Pittsburgh, la capitale historique de l'acier en Amérique. La Pennsylvanie devrait être son camp de base pour préparer la confrontation du 10 septembre avec Donald Trump, laquelle aura lieu à Philadelphie, et sera retransmise par la chaîne ABC.
Micros coupés
Cette dernière a dévoilé les règles de ce duel de 90 minutes, qui ont donné lieu à d'âpres négociations entre les deux camps.
Elles seront les mêmes que lors du désormais célèbre débat de juin entre Joe Biden et Donald Trump, complètement raté par le président démocrate, au point d'entraîner son retrait de la course à la Maison Blanche, le 21 juillet.
Mardi, les duettistes seront debout derrière leurs pupitres, sans notes et sans public, et leur temps de parole sera strictement encadré. Le micro de chaque candidat ne sera allumé que lorsque cela sera son tour de parler - l'équipe de campagne de Kamala Harris avait fait pression pour que les micros restent ouverts tout du long, en calculant sans doute que cela serait préjudiciable à Donald Trump, notoirement enclin aux déclarations intempestives.
Le premier échange est prévu à 21H00 locales.
Mercredi, pendant une réunion-débat sur la chaîne Fox News, Donald Trump a accusé ABC d'être de parti pris, et a affirmé sans preuves que Kamala Harris recevrait les questions en avance. "Ils sont vraiment mauvais, et je pense que beaucoup de gens seront en train de regarder pour voir à quel point ils sont mauvais, à quel point ils sont injustes", a déploré le républicain de 78 ans.
En Pennsylvanie, la campagne se déroule sur fond de vifs débats autour du rachat de l'aciériste américain US Steel. L'entreprise, basée à Pittsburgh, menace de lancer un plan social en cas d'échec de son acquisition par le japonais Nippon Steel, à laquelle l'exécutif américain s'oppose.
Lundi, la candidate démocrate de 59 ans avait affirmé vouloir maintenir le groupe sous contrôle américain. L'ancien président Donald Trump a lui aussi promis de s'opposer à cette opération.
Les cols bleus de Pennsylvanie ont été nombreux à quitter le navire démocrate pour rallier Donald Trump. Mais Kamala Harris compte sur les grands projets de réindustrialisation lancés par Joe Biden et sur le soutien des syndicats pour les reconquérir. Ainsi que sur la popularité de son colistier, le gouverneur du Minnesota Tim Walz, qui tiendra meeting en Pennsylvanie jeudi.
La vice-présidente, mieux positionnée dans les intentions de vote nationales que ne l'était Joe Biden, mais toujours au coude-à-coude avec Donald Trump dans les Etats les plus disputés, ne cesse de répéter que rien n'est joué. "Cette course sera serrée jusqu'à la dernière minute. Ne faisons pas trop attention aux sondages, parce que nous ne sommes pas les favoris", a-t-elle encore averti mercredi.
A moins d'une semaine d'un débat très attendu, Kamala Harris met jeudi le cap sur la Pennsylvanie, peut-être l'Etat le plus crucial de l'élection présidentielle, tandis que Donald Trump s'exprime devant les milieux d'affaires à New York.
L'ancien président républicain s'était lui rendu mercredi dans cet Etat du nord-est frappé par la désindustrialisation, qu'il avait remporté d'un cheveu en 2016, puis perdu avec une marge infime en 2020.
Ses avocats ont pour leur part fait leur retour devant le tribunal à Washington dans la procédure fédérale qui vise le milliardaire pour tentatives illicites d'inverser les résultats de l'élection de 2020.
Le scrutin du 5 novembre s'annonce à nouveau très serré, et les Etats-Unis...