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Dernières Infos - Cisjordanie

Soutien diplomatique à des Franco-palestiniens en conflit foncier avec Israël

Des militants affrontent des colons israéliens sur les terres de la famille Kisiya après qu'elles ont été reprises par des colons qui prévoient de construire un nouvel avant-poste, dans la région d'al-Makhrour en Cisjordanie occupée, près de Beit Jala, le 22 août 2024. Photo AFP/HAZEM BADER

Le consul général de France à Jérusalem a apporté lundi son soutien à une famille franco-palestinienne en conflit depuis plusieurs années avec l'Etat israélien pour un terrain en Cisjordanie occupée. 

"C'est une famille française et c'est le travail du consulat de soutenir ses ressortissants donc j'ai voulu marquer notre solidarité et notre appui aux démarches pour faire valoir leurs droits", a déclaré à l'AFP le diplomate français, Nicolas Kassianides, après un échange avec Michelle Kisiya, à Beit Jala.

Depuis le 31 juillet, la famille Kisiya ne peut plus accéder au verger qu'elle exploitait dans cette localité proche de Bethléem. Ce jour-là, des colons juifs accompagnés par des soldats israéliens ont pris possession du terrain, selon l'ONG israélienne anti-colonisation Peace Now.

Jeudi, des militants contre la colonisation se sont rendus sur les lieux pour mettre à bas les clôtures fraîchement plantées par les colons, qui campent désormais sur place de façon permanente, tandis que Mme Kisiya et sa fille Alice en profitaient pour récupérer des effets leur appartenant.

L'ambiance était électrique et les deux camps en sont venus aux mains, selon des journalistes de l'AFP présents sur place.

Les deux femmes ont été arrêtées dimanche en fin d'après-midi par la police israélienne et interrogées pendant plusieurs heures avant d'être relâchées. 

Les policiers "m'ont reproché d'avoir sorti des matelas, d'avoir frappé un colon et [dit] que je ne devais plus m'approcher de mon terrain sinon j'aurais une amende de 1.500 shekels" (plus de 360 euros) alors que "je n'ai rien fait" de mal, a dit à l'AFP Michelle Kisiya.

Sollicité par l'AFP, la police israélienne n'a pas répondu.

Le porte-parole du Goush Etsion, groupe de colonies juives au sud de Bethléem, assure à l'AFP que le terrain contesté est la propriété d'une filiale du Fonds national juif depuis 1969.

"Il y a 20 ans, un Arabe a envahi le terrain avec sa famille et depuis lors, il y a eu de longues procédures judiciaires qui se sont terminées en mai 2023", en vertu de quoi "les forces armées, l'administration et la police ont évacué l'envahisseur de la zone", ajoute-t-il.

"La famille [Kisiya] a transmis au consulat général de France des documents attestant du droit de propriété", défend au contraire M. Kassianides, qui compte "faire passer (sa) préoccupation directement aux autorités israéliennes". 

Jugée illégale au regard du droit international par l'ONU, la colonisation israélienne en Cisjordanie s'est poursuivie sous tous les gouvernements, de gauche comme de droite, après la conquête de ce territoire palestinien par Israël en 1967. Elle s'est nettement intensifiée depuis l'arrivée de l'extrême droite au gouvernement formé fin 2022 par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.


Le consul général de France à Jérusalem a apporté lundi son soutien à une famille franco-palestinienne en conflit depuis plusieurs années avec l'Etat israélien pour un terrain en Cisjordanie occupée. 

"C'est une famille française et c'est le travail du consulat de soutenir ses ressortissants donc j'ai voulu marquer notre solidarité et...