Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a réagi mercredi au discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, prononcé la veille. « Il est possible que cette bataille dégénère en guerre. C’est réaliste et non théorique », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Nasrallah entraîne le Liban vers une guerre où il devra payer un lourd tribut. Ils n’imaginent pas ce qui pourrait se passer. » Dans sa prise de parole mardi, le dignitaire chiite avait affirmé que la riposte de l’axe pro-iranien au double assassinat du commandant militaire du Hezb Fouad Chokor à Beyrouth et du leader du Hamas Ismaïl Haniyé à Téhéran est inéluctable, mais qu’elle sera menée avec « doigté ». De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré qu’Israël est « déterminé à se défendre ». « Nous continuons à avancer vers la victoire », a-t-il déclaré aux nouvelles recrues de l’école militaire Tel Hashomer, près de Tel-Aviv. « Je sais que les citoyens d’Israël sont inquiets et je vous demande une chose : soyez patients et faites preuve de sang-froid », a-t-il ajouté. Quant au chef d’état-major israélien, Herzi Halevi, il a souligné quel Tel-Aviv enverra un « message très clair à ses ennemis ». Et de menacer depuis la base aérienne de Tel Nof : « Nous serons capables de lancer une attaque très rapide, partout au Liban, partout à Gaza, et partout au Moyen-Orient, au-dessus du sol et sous le sol. » Dans ce contexte tendu, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a appelé l’Iran à « faire preuve de retenue » lors d’un appel avec son homologue iranien Ali Bagheri Kani. Et de lancer : « Israël et le Liban sont au bord de la guerre, et si nous ne faisons pas preuve de retenue, ce sera la catastrophe. » Pour sa part, le journal britannique The Times a indiqué que « plus de 1 000 soldats britanniques sont en état d’alerte pour évacuer les ressortissants du Royaume-Uni » du pays du Cèdre. « Nous appelons à nouveau les citoyens allemands à quitter le Liban de toute urgence car il y a un faux sentiment de sécurité parmi les citoyens là-bas », a pour sa part déclaré un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, selon Reuters.
Réunions au Sérail
Au Liban, une série de réunions ont été tenues mercredi au Grand Sérail entre le Premier ministre sortant Nagib Mikati et plusieurs ministres de son cabinet au sujet de l’état de préparation des administrations en cas d’élargissement du conflit avec Israël. Avec le ministre de l’Environnement Nasser Yassine, le Premier ministre a évoqué la question de l’accueil de déplacés, le plan d’urgence sanitaire, la sécurité alimentaire ainsi que les quantités disponibles de carburant. Il a aussi étudié avec le ministre des Travaux publics et des Transports Ali Hamiyé les dossiers de l’aéroport et des ports, dans un contexte d’annulations en cascade des vols des compagnies aériennes vers le Liban et de départs précipités des vacanciers. De même, le ministre des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a reçu l’ambassadeur d’Australie à Beyrouth, Andrew Barnes, et l’ambassadeur de Corée du Sud au Liban, Park Il, dont le pays occupe actuellement un siège non permanent au Conseil de sécurité. Au nom du gouvernement australien, M. Barnes a souhaité que le Liban et la région « évitent l’escalade militaire et résolvent les différends et les divergences ». L’ambassadeur coréen a appelé au « calme et à la retenue » et a affirmé « le soutien de son pays à la pleine mise en œuvre de la résolution 1701 et à l’extension du mandat de la Force intérimaire des Nations unies pour le Liban (Finul) ». Pour sa part, M. Bou Habib a souligné que « le Liban ne cherche pas la guerre et s’engage à mettre en œuvre la résolution 1701 ». Il a exhorté « la communauté internationale à obliger Israël à cesser son agression contre le Liban et Gaza ». De son côté, le Conseil des évêques maronites a tenu sa réunion mensuelle au siège patriarcal estival, à Dimane, sous la présidence du patriarche Béchara Raï. « La seule solution qui peut apporter le calme et une certaine stabilité réside dans l’application des résolutions des Nations unies, en particulier la 1701 », peut-on lire dans un communiqué publié à l’issue de la réunion. Les évêques ont exprimé « leur crainte des répercussions de la guerre à Gaza et dans le sud du Liban et de ce qu’elle pourrait entraîner en termes d’escalade globale de la violence par des volontés étrangères et pour des intérêts qui n’ont aucun lien avec la patrie ». Et d’ajouter : « À la lumière des dangers qui menacent la patrie et de l’horreur de la guerre qui fait rage dans le sud du Liban, et parce que l’État doit être présent avec tous ses institutions et appareils pour faire face à cette réalité fatidique, les évêques réitèrent leur demande au président du Parlement Nabih Berry de convoquer une séance parlementaire avec des tours successifs jusqu’à l’élection du président et appellent tous les blocs parlementaires à participer à ce processus constitutionnel essentiel. »
Un QG de l’armée israélienne visé
Le porte-parole de la Finul, Andréa Tenenti, a quant à lui assuré à notre publication que « la Finul n’est plus un lieu d’affectation familiale depuis le mois d’avril », en réponse à des rumeurs sur l’évacuation des familles des employés du Liban. « Les familles et les personnes à charge ont quitté le Liban en mai, a-t-il ajouté. Mais la force de maintien de la paix continue d’être opérationnelle. » De même, s’exprimant au nom du bureau du coordinateur spécial des Nations unies pour le Liban (Unscol), Pascale Kassis a affirmé que l’ONU n’évacue pas son personnel au Liban. « Il s’agit simplement d’une procédure administrative normale concernant la présence des familles de son personnel dans le pays, en profitant également de la saison estivale », précise-t-elle.Sur le terrain, un drone israélien a lancé un missile sur une moto à Jouaya, à l’est de Tyr, ont indiqué des habitants à notre correspondant au Liban-Sud, Mountasser Abdallah. La frappe a fait deux morts et six blessés. Parmi les personnes tuées figure Hassan Farès Jechi, un combattant du Hezbollah né en 1986 à Jouaya. Cela porte à 359 le nombre de combattants du Hezbollah morts au Liban depuis le 8 octobre. Selon la municipalité de Jouaya, la seconde victime s’appelle Mohammad Choumar. On ignore s’il s’agit d’un combattant ou d’un civil. L’aviation israélienne a également bombardé le mont Rihane, dans le caza de Jezzine, et des tirs d’artillerie ont visé les abords du village de Rachaya el-Foukhar, dans le caza de Hasbaya. À Yaroun (caza de Bint Jbeil), un obus de l’artillerie israélienne a provoqué un incendie aux abords du village. Selon une source de la Défense civile, les Israéliens utilisent des matériaux inflammables, ce qui ravive les incendies à différents endroits. De son côté, le Hezbollah a revendiqué pas moins de sept opérations mercredi, dont un tir d’obus d’artillerie sur le poste israélien de Raheb. Il dit également avoir pris pour cible le site israélien de Samaka dans les collines contestées de Kfarchouba et un QG de l’armée israélienne à Ein Zeitim.
Ô Liban, rêve de tous, nation qui n’existe pas, terre régie par un tas de riches affidés n’ayant aucun pouvoir autre que de parasitage, et de soumission au plus fort militairement qui s’arroge le droit de guerroyer à partir de notre terre pour le compte d’étrangers ambitieux au nom d’1 peuple bafoué qui est pris en otage par des idéologues égoistes. Où est ton amour-propre? Réveille-toi ! Réalise donc ton rêve par ton sacrifice pour la patrie que tu bâtiras pour ton compte et non celui des autres !!!
20 h 32, le 09 août 2024