Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Afrique du Sud

Un camp d'entraînement de Libyens déclaré illégal

La police sud-africaine a annoncé vendredi l’arrestation de 95 Libyens après un raid dans une ferme qui semble avoir été utilisée comme camp militaire. Photo : AFP

Un camp en Afrique du Sud où ont été arrêtés fin juillet 95 Libyens a été déclaré illégal au motif qu'il dispensait un entraînement de type militaire à des personnes venant d'un pays en conflit, a indiqué mercredi l'organe de régulation du secteur de la sécurité privée.

Les Libyens ont été arrêtés par la police le 26 juillet dans la province de Mpumalanga proche du Mozambique, dans un ferme apparemment utilisée comme camp militaire clandestin. Ils étaient arrivés en Afrique du Sud en avril, selon les autorités, et ont affirmé venir suivre une formation d'agents de sécurité. L'entreprise gérant le camp, appelée l'Académie Milites Dei, s'était enregistrée auprès de l'Autorité de régulation de l'industrie de la sécurité privée (PSIRA) mais le camp où les Libyens ont été arrêtés n'avait pas d'accréditation, a indiqué à la presse le chef de l'organe, Manabela Chauke. La licence de l'entreprise lui a été retirée, l'usage du camp a été suspendu, et les propriétaires vont être poursuivis en justice pour avoir enfreint la loi, a-t-il dit.

Certains des instructeurs n'étaient pas Sud-Africains et "les méthodes d'entraînement étaient importées d'autres pays", a-t-il poursuivi, sans préciser la nationalité des formateurs. "La conception et l'aménagement des infrastructures du camp libyen correspondaient à un camp d'entraînement de type militaire", a-t-il souligné. Selon certaines informations de presse, les Libyens auraient été envoyés en Afrique du Sud pour s'entraîner au profit de la faction libyenne du maréchal Haftar, qui contrôle l'est du pays riche en pétrole et particulièrement instable depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Le gouvernement libyen reconnu par l'ONU a nié "formellement et clairement" toute affiliation avec les personnes arrêtées en Afrique du Sud.

M. Chauke a rappelé que la loi sud-africaine sur l'assistance militaire étrangère interdit de proposer un entraînement militaire ou sécuritaire "à un ressortissant étranger originaire d'un pays où se déroule un conflit armé".  Un tribunal a renvoyé l'affaire au 26 août pour prolonger l'enquête et éclaircir la raison de la présence des Libyens dans ce camp. D'après la police, ils étaient entrés sur le territoire avec des visas délivrés à Tunis "de manière irrégulière" et "sur la base de fausses déclarations". Ces visas ont été annulés, d'après le gouvernement. Maintenus en détention, ils ont pour le moment été inculpés pour violation des règles d'immigration mais pourraient faire l'objet d'autres chefs d'accusation, selon la police. 


Un camp en Afrique du Sud où ont été arrêtés fin juillet 95 Libyens a été déclaré illégal au motif qu'il dispensait un entraînement de type militaire à des personnes venant d'un pays en conflit, a indiqué mercredi l'organe de régulation du secteur de la sécurité privée.

Les Libyens ont été arrêtés par la police le 26 juillet dans...