Un mort dans une frappe israélienne sur la route Damas-Beyrouth

Une personne a été tuée samedi dans une frappe israélienne contre un véhicule, après des raids nocturnes contre un convoi de camions entrant au Liban depuis la Syrie voisine, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Un drone israélien a visé une voiture sur la route Damas-Beyrouth près de la zone de Zabadani (...) entraînant la mort d'une personne qui se trouvait à l'intérieur", a ajouté l'OSDH, confirmant les informations de notre correspondante à la Békaa, Sarah Abdallah.

Les médias d'Etat syriens n'ont pas fait état d'une frappe israélienne et l'identité de la personne tuée n'était pas immédiatement connue.

Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes dans le pays, visant principalement des positions de l'armée et des combattants soutenus par l'Iran, notamment le Hezbollah.

Les raids se sont intensifiés après l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, qui a déclenché la guerre à Gaza. Les raids se sont ensuite atténués après une frappe du 1er avril imputée à Israël, qui a touché le bâtiment consulaire iranien à Damas.

Vendredi tard dans la nuit, une source proche du Hezbollah a indiqué qu'un Syrien avait été blessé dans des frappes israéliennes visant un convoi de camions-citernes qui entrait au Liban depuis la Syrie voisine, sur fond de tensions croissantes entre le groupe chiite et Israël. "Trois frappes israéliennes ont visé un convoi de camions-citernes à la frontière syro-libanaise, dans la région de Hawch el-Sayyed Ali, blessant un conducteur syrien", a indiqué à l'AFP une source proche du mouvement islamiste.

Selon cette source, d'autres frappes israéliennes sur cette même zone frontalière avaient déjà eu lieu peu auparavant. L'OSDH avait également signalé des frappes israéliennes en territoire syrien, à la frontière avec le Liban, sans faire état de victimes.

Le Hezbollah est fortement déployé des deux côtés de la frontière orientale entre le Liban et la Syrie, où il soutien le régime de Bachar al-Assad. Depuis jeudi soir, le groupe libanais a repris ses attaques quotidiennes contre des positions militaires israéliennes à la frontière israélo-libanaise, déclenchées le 8 octobre en "soutien" au Hamas palestinien à Gaza.

Israël effectue de son côté des frappes ciblées contre des combattants du parti chiite dans le sud du Liban et vise parfois l'est du pays, autre région où le Hezbollah est fortement présent.

Le Hezbollah a revendiqué cinq attaques contre des positions militaires dans le nord d'Israël vendredi. Il avait mis ses attaques en sourdine à la suite de la frappe mardi contre Fouad Chokr, chef militaire du parti, qui a fait sept morts, dont cinq civils.

Dans un discours jeudi à l'occasion des funérailles de Chokr, le chef du parti, Hassan Nasrallah, avait promis de répondre à cette "agression" contre la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, faisant craindre une nouvelle escalade.

Quelques heures après cette frappe, le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été assassiné à Téhéran. Le mouvement islamiste palestinien, l'Iran et ses alliés ont imputé l'attaque à Israël, qui n'a pas commenté, et ont juré de riposter.

Les violences entre le Hezbollah et Israël ont fait au moins 542 morts, en majorité des combattants, mais aussi 114 civils, selon un décompte de l'AFP.