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Dernières Infos - Égypte

L'opposant Ahmed al-Tantawi arrêté après une condamnation à un an de prison

Ahmed al-Tantawi, candidat à la présidence égyptienne, lors d'une interview dans son bureau du centre du Caire, le 12 octobre 2023. Photo AFP/AHMED HASAN

L'opposant et ex-parlementaire égyptien Ahmed al-Tantawi a été interpellé lundi dans un tribunal du Caire après une condamnation prononcée en appel confirmant une peine d'un an de prison, a indiqué à l'AFP un des avocats de la défense.

M. Tantawi avait tenté de se présenter à l'élection présidentielle de décembre, remportée par Abdel Fattah al-Sissi. En février, il avait été condamné en première instance à un an d'emprisonnement pour des irrégularités lors de sa campagne électorale: "sans autorisation officielle" il avait distribué des formulaires de soutien et demandé à ses partisans de les remplir. "La peine d'un an, assortie de travaux forcés, a été confirmée et il a été arrêté dans la salle" d'audience, a indiqué lundi l'avocat Nabeh El-Ganadi, assurant que son client pouvait encore interjeter appel une dernière fois devant une cour de cassation.

Une condamnation similaire a été confirmée à l'encontre d'une vingtaine de membres de sa campagne présidentielle, a précisé l'avocat. M. Tantawi fait l'objet d'une interdiction de se présenter aux élections parlementaires pendant une période de cinq ans. Les accusés avaient été renvoyés devant la justice en novembre après que M. Tantawi a demandé à ses partisans de remplir des formulaires appelés "soutiens populaires", similaires aux documents utilisés pour l'inscription électorale des Egyptiens à l'étranger.

M. Tantawi a reproché aux autorités de l'empêcher à recueillir le nombre minimum de soutiens obligatoires pour pouvoir présenter sa candidature, affirmant que ses sympathisants ont été délibérément empêchés de remplir cette tâche dans tout le pays. M. Tantawi n'a finalement pu recueillir que 14.000 signatures sur les 25.000 requises pour se présenter au scrutin. L'Autorité électorale nationale a annoncé la victoire écrasante à la présidentielle de Sissi, le 18 décembre, avec 89,6% des voix, face à trois autres candidats relativement peu connus du grand public.

Human Rights Watch (HRW) avait accusé les autorités d'avoir déployé "toute une série d'outils répressifs pour éliminer les concurrents potentiels". Un autre dirigeant de l'opposition libérale, Hisham Kassem, avait été condamné et incarcéré pour "diffamation" envers un ancien ministre, l'empêchant de fait de participer à la présidentielle.

Grand allié des Occidentaux au Moyen-Orient, le pouvoir égyptien est régulièrement épinglé par les ONG de défense de droits humains pour des détenus politiques qui seraient des dizaines de milliers. Les détracteurs du régime fustigent la répression de toute opposition.

L'opposant et ex-parlementaire égyptien Ahmed al-Tantawi a été interpellé lundi dans un tribunal du Caire après une condamnation prononcée en appel confirmant une peine d'un an de prison, a indiqué à l'AFP un des avocats de la défense.M. Tantawi avait tenté de se présenter à l'élection présidentielle de décembre, remportée par Abdel Fattah al-Sissi. En...