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Israël répond à la CIJ que son offensive sur Rafah ne met pas en péril l'existence des Palestiniens

Israël répond à la CIJ que son offensive sur Rafah ne met pas en péril l'existence des Palestiniens

Une femme palestinienne se tient à côté d'un bâtiment endommagé après une frappe aérienne israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 mai 2024, dans le cadre du conflit actuel entre Israël et le groupe palestinien Hamas. Photo AFP/EYAD BABA

Israël a réagi vendredi à la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) lui ordonnant de stopper immédiatement son offensive sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, affirmant que celle-ci ne posait aucun risque existentiel pour la "population civile palestinienne".

"Israël n'a pas mené et ne mènera pas d'opérations militaires dans la zone de Rafah qui créent des conditions de vie susceptibles de conduire à la destruction de la population civile palestinienne, en tout ou en partie", assure un communiqué commun du ministère des Affaires étrangères et du Conseil de la sécurité nationale. 

La CIJ se prononçait sur une requête de l'Afrique du Sud d'ordonner l'arrêt de l'offensive israélienne à Gaza, Pretoria accusant Israël de "génocide". 

La plus haute juridiction de l'ONU a également ordonné à Israël de maintenir ouvert du passage de Rafah entre l'Egypte et Gaza, fermé après qu'Israël a pris son contrôle côté palestinien, le 7 mai.

"A la suite de l'horrible attaque terroriste contre des civils le 7 octobre", Israël a lancé "une guerre juste et défensive pour éliminer le Hamas et libérer les otages", et ce en conformité avec "le droit humanitaire international", répond Israël après plus de sept mois de guerre ayant dévasté la bande de Gaza.

"Israël continuera à permettre au point de passage de Rafah de rester ouvert pour l'entrée de l'assistance humanitaire depuis le côté égyptien de la frontière", poursuit le texte, ajoutant qu'Israël "empêchera les groupes terroristes de contrôler le passage".

En dépit de la pression internationale et de la menace notamment des Etats-Unis sur des livraisons d'armes à son allié historique, le Premier ministre Benjamin Netanyahu martèle depuis des mois être déterminé à lancer une offensive au sol d'ampleur contre la ville de Rafah où, affirme-t-il, se cachent les derniers bataillons du Hamas. 

Le 6 mai, l'armée israélienne a enjoint la population à évacuer des quartiers Est de Rafah où étaient piégés alors, selon l'ONU, 1,4 million de Palestiniens, en grande majorité des déplacés par sept mois de bombardements israéliens et de combats qui ont laissé en ruines le reste de la bande de Gaza.

Le 7 mai, Israël annonçait avoir pris le contrôle du point de passage de Rafah côté palestinien et lancer des opérations dans l'est de Rafah. 

L'opération militaire et les bombardements dans la zone ont poussé plus de 800.000 Palestiniens à fuir vers le nord de l'étroit territoire palestinien. Israël assure que son offensive à Rafah reste "limitée". 

Les ordonnances de la CIJ sont juridiquement contraignantes mais elle n'a aucun moyen de les faire respecter.



Israël a réagi vendredi à la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) lui ordonnant de stopper immédiatement son offensive sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, affirmant que celle-ci ne posait aucun risque existentiel pour la "population civile palestinienne".

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