La journée de mercredi a été particulièrement agitée dans le nord d'Israël et au Liban-Sud, théâtre d'affrontements depuis le 8 octobre. Au moins quatorze soldats israéliens ont été blessés à Arab el-Aramche, village du nord d'Israël, dans une frappe revendiquée par le Hezbollah, a indiqué l'AFP en citant l'armée israélienne. L'État hébreu a répliqué en soirée par une frappe dans la Békaa qui a fait au moins deux blessés et a visé des entrepôts à Iaat, près de Baalbeck.
C'est la première fois que l'armée israélienne fait état d'autant de blessés dans une frappe du parti chiite pro-iranien depuis le début des accrochages. Parmi les blessés, six le sont grièvement. Certains médias israéliens ont fait état de plus de victimes, citant le "Centre médical de Galilée", selon lequel 18 personnes ont été blessées, sans préciser si des civils figurent dans ce bilan.
L'État hébreu avait par ailleurs riposté en frappant des "plateformes utilisées pour lancer les roquettes" de l'attaque sur Arab el-Aramche, rapporte la publication du porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee.
Tensions soir et matin
La soirée et la nuit de mardi à mercredi avaient déjà été marquées par de fortes tensions et de lourdes frappes israéliennes : des maisons vides avaient été frappées à Yater, Mansouri, localités des cazas de Bint Jbeil et Tyr. Tallet el-Hammames, Khiam, Kfar Kila, Ouazzani et Alma el-Chaab avaient également été ciblés par les tirs israéliens, sans faire de victimes, selon les informations de notre correspondant dans la région, Mountasser Abdallah.
L'armée israélienne a indiqué, mercredi, avoir visé, la nuit dernière, plusieurs "sites et infrastructures militaires du Hezbollah", notamment à Khiam, Mansouri, Alma el-Chaab et Yater. Ce à quoi le parti chiite a répliqué, durant la nuit mais notamment ce matin, par des frappes répétées sur la caserne de Biranit (face à Rmeich, dans le caza de Bint Jbeil) ou encore le site de Ramiya, face à la localité libanaise de Ramiyé, aussi dans le caza de Bint Jbeil.
En fin de journée mardi, des frappes israéliennes ciblées à Aïn Baal et Chéhabiyyé avaient tué au moins quatre personnes, dont deux hauts gradés du Hezbollah. Et ce mercredi matin, le mouvement chiite Amal, du président de la Chambre Nabih Berry, a indiqué qu'une des victimes de la frappe à Aïn Baal, un homme qui se trouvait à côté d'une voiture ciblée par un drone, faisait partie de ses combattants. Il s'agit, selon le communiqué publié par Amal, de Hussein Kassem Kerchat, né en 1972.
Naqoura ciblée
Outre la frappe sur Arab el-Aramche, le Hezbollah a annoncé avoir pris pour cible, à 11h30, "l'unité de contrôle aérien" de la base israélienne de Meron avec des missiles guidés, affirmant avoir détruit des installations. Selon le communiqué du parti, cette opération était "une riposte aux attaques israéliennes contre des villages et habitations au Liban-Sud".
L'armée israélienne a confirmé que des tirs ont ciblé "la base de contrôle aérien de Meron", mais n'a pas encore fait état de victimes ou de dégâts, selon le quotidien Haaretz. Des frappes israéliennes aériennes ont visé des maisons des localités de Yarine et Labouné, dans le caza de Tyr, sans faire de victimes.
Une habitation dans la localité de Naqoura (caza de Tyr) a également été visée, ont rapporté des habitants à notre correspondant. Cette habitation était celle d'un membre du Hezbollah tué il y a moins d'un mois dans une frappe israélienne. Aucun blessé n'a été signalé.
commentaires (3)
Qu’Israël arrête de répliquer ici et là. Ils connaissent son lieu de résidence et peuvent épargner les libanais des morts inutiles en se consacrant sur son QG et ses appartement bunkerisés s’ils veulent vraiment en finir avec ce jeu macabre.
Sissi zayyat
10 h 38, le 18 avril 2024