Rechercher
Rechercher

Lifestyle - Hommage

L'architecte moderne franco-libanais Jacques Liger-Belair nous a quittés

En 1993, celui qui a été décrit par ses collègues comme un « pionnier » et un « visionnaire » avait été fait chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur française.

L'architecte moderne franco-libanais Jacques Liger-Belair nous a quittés

Jacques Liger-Belair. Photo d'archives L'OLJ

Le célèbre architecte franco-libanais Jacques Liger-Belair nous a quittés, selon ses proches. 

Né en Belgique, d'une mère belge et d'un père français, il avait étudié l'architecture au plat pays, à Saint-Luc à Bruxelles. En 1960, il a épousé une Libanaise, Jacqueline Saghbini, avec qui il a eu trois enfants, Catherine, Dominique et Gérard. Ayant fait du Liban son pays d'adoption, il y a réalisé la majeure partie de sa carrière d'architecte moderne, en y laissant son empreinte. 

Fasciné par le béton et le Corbusier, on lui doit notamment le jardin d'enfants du Collège Notre-Dame de Nazareth, à Beyrouth, ainsi que la rénovation de l'église du même collège, deux oeuvres surprenantes par leur modernité, leur force et leur simplicité. Il a également travaillé sur les équipements sportifs et culturels dédiés à de nombreuses institutions notamment la Rawda School, le Collège Louise Wegmann de Jouret el-Ballout, le Collège protestant et le Centre sportif, culturel et social de Notre-Dame de Jamhour. Il bâtira même une mosquée à Yanbu, en Arabie saoudite.

Prix d'architecture et légion d'honneur

A partir de 1980, avec son nouveau partenaire Jean-Pierre Mégarbané, il entame avec son Atelier des architectes associés (AAA), une nouvelle phase de sa carrière, et construit notamment des résidences et villas modernes dans de nombreuses régions du Liban. L'une d'entre elles, une maison 100 % écologique à Dahr el-Souwan, dans le Metn, lui vaudra de remporter le prix Duyver d'architecture à Bruxelles. À l'étranger, il réalise une série de projets, notamment  pour la Syrie, l'Égypte, le Ghana et Alger, où l'AAA signe la réalisation de la faculté de médecine de la ville, le siège de la poste et des télécommunications et divers ensembles résidentiels.

Jacques Liger-Belair a également enseigné le patrimoine architectural du Liban à l'Université libanaise, ainsi qu'à l'Académie des beaux-arts. Il était par ailleurs l'auteur de plusieurs ouvrages, comme L'Habitation au Liban (édité par l'Apsad), et « Beyrouth 1962-2002 », qui a été préfacé par Amin Maalouf, (Dar an-Nahar). 

En 1993, il a été fait chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur française. 

Hommages

L'annonce de son décès a provoqué une foule d'hommages sur les réseaux sociaux, notamment sur la page dédiée à l'Architecture moderne du Liban, sur Facebook, où de nombreux de ses collègues ont salué un « pionnier » et un «architecte visionnaire et passionné». 

Sur les réseaux sociaux, l'auteur et historien Georges Boustany, a également consacré un bel hommage à l'architecte. « Avec sa barbe folle et son regard magnétique, il me faisait penser à Dieu. C’était impressionnant de l’entendre parler: on se sentait devenir intelligent. On comprenait des notions complexes en s’amusant. On apprenait un tas de petites choses, des anecdotes dont on se sentait le seul détenteur au monde, c’était comme un privilège ». «Jacques Liger-Bélair est parti. Il avait un âge vénérable, et ces dernières années n’ont été que souffrance auprès de son épouse malade. Mais « Dieu » ne s’éloigne jamais trop : il est dans chaque bâtiment qu’il a conçu».

Le célèbre architecte franco-libanais Jacques Liger-Belair nous a quittés, selon ses proches. Né en Belgique, d'une mère belge et d'un père français, il avait étudié l'architecture au plat pays, à Saint-Luc à Bruxelles. En 1960, il a épousé une Libanaise, Jacqueline Saghbini, avec qui il a eu trois enfants, Catherine, Dominique et Gérard. Ayant fait du Liban son pays...

commentaires (1)

""Avec sa barbe folle et son regard magnétique, il me faisait penser à Dieu"". Quant à moi, il me fait penser, d’après photo, à Kirk Douglas barbu, l’autre dieu du grand écran. L’hommage de Geroges Boustany est admirable, fidèle à son style dans ""La carte du tendre"". À l’architecte de génie, Le Liban lui sera reconnaissant…

Nabil

15 h 29, le 05 avril 2024

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • ""Avec sa barbe folle et son regard magnétique, il me faisait penser à Dieu"". Quant à moi, il me fait penser, d’après photo, à Kirk Douglas barbu, l’autre dieu du grand écran. L’hommage de Geroges Boustany est admirable, fidèle à son style dans ""La carte du tendre"". À l’architecte de génie, Le Liban lui sera reconnaissant…

    Nabil

    15 h 29, le 05 avril 2024

Retour en haut