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Économie - Crise économique

Le gouvernement libanais double le salaire minimum des employés du secteur privé

« Le gouvernement a accepté de remplacer les examens du Brevet par des examens conduits par des écoles privées et publiques », annonce le ministre de l'Education. 


Le gouvernement libanais double le salaire minimum des employés du secteur privé

Le Premier ministre sortant Nagib Mikati présidant une réunion de son cabinet. Photo Ani.

Le gouvernement libanais a accepté de faire passer le salaire minimum officiel dans le secteur privé à 18 millions de livres (environ 200 dollars au taux actuel de 89 500 LL pour un dollar), a annoncé jeudi le ministre sortant du Travail, Moustapha Bayram, à l'issue d'une réunion du cabinet qui a également approuvé un décret visant à augmenter les bourses scolaires.

Cette mesure double le salaire minimum, qui était fixé à 9 millions de LL (environ 100 dollars) depuis le 18 avril 2023.

Les fonctionnaires et les employés du secteur public se mettent régulièrement en grève pour protester contre les conditions de vie, rendues difficilement supportables du fait de la vive dépréciation de la livre libanaise, monnaie dans laquelle ils perçoivent leur salaire.

Avant le début de la crise économique, au cours de l'été 2019, le salaire minimum était fixé à 675 000 LL, soit 450 dollars au taux officiel de l'époque de 1 507,5 LL.

En réponse à une question d'un journaliste, qui l'interrogeait sur le fait que ces augmentations ne pourraient pas être suffisantes par rapport au coût de la vie, le ministre Bayram a souligné qu'il fallait trouver un équilibre permettant de répondre aux demandes des travailleurs « qui sont la partie la plus vulnérable », tout en assurant « que le cycle économique continue de tourner et que les entreprises continuent de fonctionner ». En fixant un salaire minimum, cela oblige l'employeur à déclarer ce minimum « ce qui protège les employés » par rapport notamment aux indemnités de fin de service qui lui seront versées et permet des rentrées plus importantes dans la Caisse nationale de sécurité sociale. Cela à son tour se reflétera, selon le ministre, « sur l'amélioration de la couverture pour les soins de santé et les médicaments ».

M. Bayram a également déclaré qu'une plateforme électronique pour tous les services gouvernementaux a été lancée pour faciliter les procédures, notant qu'elle est « sans coût pour le Trésor public ». L'origine du financement de la plateforme n'a pas été précisée, et M. Bayram n'était pas disponible pour commenter cette question lorsqu'il a été contacté par L'Orient-Le Jour.

Les examens du Brevet 

Pour sa part, le ministre sortant de l'Education, Abbas Halabi, a déclaré que « le gouvernement a accepté de remplacer les examens du Brevet par des examens conduits par des écoles privées et publiques », qui seront organisés dans les écoles conformément aux normes de correction établies par le ministère de l'Education, avec des questions standardisées.

L'année scolaire au Liban pour les élèves des écoles publiques n'a pas été une année ordinaire, principalement à cause de la guerre qui touche le Liban-sud depuis le 8 octobre et qui a forcé 46 établissements à fermer leurs portes. Les autres établissements du pays ont fonctionné normalement, sans mouvements de grève, le ministre ayant affirmé à L'OLJ avoir injecté près de 150 millions de dollars pour la continuité de l'année scolaire. Les enseignants dénoncent des salaires insuffisants qui ne couvrent même pas leurs frais de transport. Au cours des quatre dernières années, au moins un des deux examens nationaux (le brevet et le baccalauréat) avait été annulé chaque année, pour des raisons logistiques et financières.

À l'exception des écoles du Liban-Sud, les écoles publiques sont ouvertes, mais beaucoup d'entre elles ne sont pas ouvertes cinq jours par semaine car elles ne sont pas en mesure de couvrir les coûts. La plupart fonctionnent quatre jours, de nombreux enseignants sont absents et la plupart d'entre eux ne se rendent pas tous les jours à leur lieu de travail, afin d'économiser les frais de transport.

Selon un rapport de l'ONG Human Rights Watch (HRW) publié en septembre dernier avant la rentrée scolaire, la plupart des élèves des écoles publiques ont un retard d'une à deux années complètes par rapport à leur niveau scolaire, dans un contexte d'effondrement continu du secteur de l'éducation nationale au Liban, alimenté par les crises politique et économique. 

Le ministre sortant de l'Agriculture, Abbas Hajj Hassan, s'est également exprimé à l'issue du Conseil des ministres, sur un projet de construction d'entrepôts pour stocker du blé. « Nous avions lancé un projet, il y a deux ans, pour relancer le secteur du blé » dans le pays, « mais nous avions été surpris de voir qu'il n'y a jusqu'à présent pas d'entrepôt » pour le stockage. 

Le gouvernement libanais a accepté de faire passer le salaire minimum officiel dans le secteur privé à 18 millions de livres (environ 200 dollars au taux actuel de 89 500 LL pour un dollar), a annoncé jeudi le ministre sortant du Travail, Moustapha Bayram, à l'issue d'une réunion du cabinet qui a également approuvé un décret visant à augmenter les bourses scolaires.Cette mesure double...

commentaires (3)

Ces vendus ont déclaré la faillite du pays et se réunissent pour discuter de projets irréalisables pendant que les recettes des finances de plusieurs décennies de notre pays sommeillent sur leurs comptes dans les paradis fiscaux. Ils distribuent l’argent qu’ils ne possèdent pas et veulent nous faire croire que va pour le mieux, grâce à eux, ces sinistres, en l’occurrence sortants qu’on n’arrive toujours pas à sortir pour de bon faute de main forte, des pays prétendument aidants, afin de sauver notre pays de leurs griffes pour édifier un état digne de ce nom. Nos rêves ont été vite douchés.

Sissi zayyat

11 h 27, le 05 avril 2024

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Commentaires (3)

  • Ces vendus ont déclaré la faillite du pays et se réunissent pour discuter de projets irréalisables pendant que les recettes des finances de plusieurs décennies de notre pays sommeillent sur leurs comptes dans les paradis fiscaux. Ils distribuent l’argent qu’ils ne possèdent pas et veulent nous faire croire que va pour le mieux, grâce à eux, ces sinistres, en l’occurrence sortants qu’on n’arrive toujours pas à sortir pour de bon faute de main forte, des pays prétendument aidants, afin de sauver notre pays de leurs griffes pour édifier un état digne de ce nom. Nos rêves ont été vite douchés.

    Sissi zayyat

    11 h 27, le 05 avril 2024

  • Peut on trouver des personnes plus nulles que les guignols du gouvernement actuel démissionnaire et chargé d’affaires qui courent beaucoup plus vite que lui

    Lecteur excédé par la censure

    21 h 25, le 04 avril 2024

  • DES LOIS ET DES ORDRES 3ALA ALLAH. OU ALLAH YISTOR HAL BALAD ! DE L,INCOMPETENCE GENERALE DE TOUS SANS EXCEPTION AUCUNE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 49, le 04 avril 2024

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