
Le mufti jaafarite Ahmad Kabalan, proche du tandem chiite Amal-Hezbollah. Photo ANI
« Ce que réalisent la résistance et la population du Liban-Sud, c’est de la défense stratégique, afin que Netanyahu ne boive pas son thé au palais de Baabda ». C’est en ces termes que le mufti jaafarite Ahmad Kabalan, proche du tandem chiite pro-iranien Amal-Hezbollah, a répondu au patriarche maronite Béchara Raï, qui avait fustigé une nouvelle fois samedi matin les opérations guerrières du Hezbollah et son intervention contre Israël.
« La guerre contre le Liban-Sud a aggravé la tragédie économique, commerciale, agricole, financière et éducative de ses habitants et des Libanais en général », avait rappelé le patriarche maronite. « Le Liban-sud appartient à tous les Libanais, qui décident ensemble de l'avenir de leur pays, de sa paix et de sa sécurité, du moment où il faut se battre et pour qui il faut se battre ».
Béchara Raï a appelé dans ce cadre les Libanais « à proclamer une cessation immédiate de la guerre, à respecter les résolutions internationales pertinentes, en particulier la résolution 1701, à neutraliser le sud face à la machine à tuer israélienne et à élever les concepts de paix et de résurrection au-dessus d'autres concepts erronés ».
La réponse de Kabalan
« Le pacte est un partenariat et une doctrine nationale. Et le pays est au cœur de la guerre la plus sainte, sauf pour ceux qui ne se soucient pas du Liban », a aussitôt réagi le mufti Kabalan, lors de son prêche à la mosquée de Bourj Brajneh, évoquant « le partenariat souverainiste du tandem chiite » Amal-Hezbollah. « Sans le tandem chiite qui résiste sur le front du Liban-Sud, sans le sud et sa population, le Liban ne serait plus », a-t-il martelé, précisant que « le tandem ne reçoit d’ordres de personne ». Et le mufti de pointer du doigt « ceux qui ne se soucient du Liban que pour leurs propres intérêts et sont sous les ordres de Washington », dans une critique claire des parties libanaises proches des États-Unis.
Cette intervention d'Ahmad Kabalan survient au lendemain d’une menace directe proférée par le ministre israélien de la Défense Yoav Galant à l'adresse du Hezbollah. En tournée dans le nord d’Israël, à la frontière avec le Liban, il avait déclaré que l’armée israélienne allait « poursuivre le Hezbollah là où il opère et augmenter la pression et le rythme de ses attaques » contre le parti chiite jusqu’à atteindre l’objectif fixé, à savoir « modifier la situation militaire le long de la frontière et permettre le retour en toute sécurité des habitants du nord d’Israël ». Le bureau de presse du ministre avait également précisé qu’Israël était prêt poursuivre le Hezbollah « à Beyrouth, Baalbeck, Tyr et Saïda, tout le long de la frontière et dans d’autres endroits plus éloignés jusqu'à Damas ».
Par ailleurs, le patriarche a fustigé dans son homélie le blocage de la présidentielle, estimant que « le Parlement et son président prive sciemment, et sans justification légale, l'Etat d'un président ». Il a rappelé que, selon la Constitution, un chef de l'Etat doit être élu avant la fin du mandat présidentiel précédent et que tant qu'aucun chef de l'Etat n'est élu, la Chambre perd ses prérogatives législatives.
Les barbus sont confus et se contredisent à coup de propagandes et de discours contradictoires. Un jour le grand manitou barbu vient annoncer aux libanais son allégeance aux mollahs ses fournisseurs d’armes et donc ses maîtres pour détruire notre pays pour les satisfaire prétextant défendre la cause palestinienne, et un autre jour, coincés par leur excès de zèle de mêler notre pays dans un conflit qui lui est totalement étranger, un autre barbu vient nous dire qu’il ne reçoivent d’ordres de personne en oubliant d’ajouter, sauf de nos maîtres iraniens. Ils sont pathétiques et fourbes.
11 h 20, le 01 avril 2024