Une équipe de l’Agence italienne pour le développement et la coopération accompagnée de journalistes du journal italien La Repubblicca ont rendu visite à la prison de Roumié, accompagnés par des membres de l’Association pour la justice et la miséricorde (AJEM) et leur président, le père Nagib Baaklini.

La délégation a commencé par rencontrer les responsables des Forces de sécurité intérieure en charge de la prison. Par la suite, elle a inspecté les activités et les projets financés par l’Agence italienne depuis quatre ans, notamment la cuisine, le four, la pharmacie et d’autres services. Dans les centres de l’association à l’intérieur de la prison, la délégation italienne s’est concertée avec les avocats, l’assistante sociale, le psychologue, les professeurs d’éducation et les détenus. Ils ont ainsi pu se rendre compte de l’évolution de certaines « classes » pour l’enseignement des langues, de la comptabilité et d’autres matières.

Le père Baaklini a saisi l’occasion pour remercier les Italiens pour l’aide fournie à travers leurs agences, que ce soit pour les projets de l’association dans la prison ou dans le centre d’accueil et d’hébergement de Rabié, qui traite les anciens toxicomanes pour les aider à retrouver leur environnement familial et avoir un rôle dans la société.

Il a souligné la nécessité d’activer tous les moyens pour contribuer à la réintégration des détenus après qu’ils ont purgé leur peine et leur assurer les outils nécessaires pour reprendre une vie normale. « D’où l’importance de travailler avec des donateurs qui croient en la dignité et les droits de l’homme », a-t-il insisté. D’où l’importance du projet juridique mis en œuvre par l’association grâce au financement de l’Agence italienne pour le développement et la coopération dans le but d’accélérer des procès équitables dans le cadre de la loi libanaise. « Dans ce contexte, nous appelons à alléger la surpopulation par plusieurs moyens, notamment juridiques, à réhabiliter et à faciliter la vie carcérale, afin de préserver la dignité de chacun », a conclu le père Baaklini.