La première table ronde a attiré l’attention sur le rôle central des femmes dans la prévention des conflits. Photo DR
Dans un contexte de crises, les femmes libanaises continuent d’œuvrer pour la paix et faire progresser la justice. À l’occasion de la Journée internationale de la femme 2024, ONU Femmes et les ambassades de Finlande, de Norvège et de Suisse au Liban ont organisé une rencontre à la Bibliothèque nationale, qui a rassemblé une centaine de personnes, dont des femmes militantes, des acteurs de la société civile, des fonctionnaires, des diplomates et des représentants de l’ONU.
Dans son discours d’ouverture, la représentante d’ONU Femmes au Liban, Gielan Elmessiri, a déclaré qu’« au Liban, les femmes bâtisseuses de paix continuent de mobiliser les populations en faveur de la paix, de servir de médiatrices et de résoudre les conflits, de défendre avec succès les droits de l’homme et la dignité des groupes vulnérables ainsi que d’apporter une aide humanitaire ».
L’ambassadrice de Suisse, Marion Weichelt, a salué la façon dont « les femmes libanaises défendent la solidarité, revendiquent l’universalité des droits et de la paix, et plaident pour les principes qui sont à la base de la Charte des Nations unies, mais qui sont aujourd’hui menacées comme jamais auparavant ».
La première table ronde a attiré l’attention sur le rôle central des femmes dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix, et a reconnu leurs actions de réconciliation et de médiation, ainsi que les actions visant à influencer l’élaboration des politiques nationales afin de renforcer et de consolider la paix avec notamment l’intervention de Sally Hareb, artisane de la paix dans le Akkar, qui a partagé son expérience avec les femmes de la région. Alors que Nayla Hamadé, cofondatrice et membre du conseil d’administration de l’Association libanaise pour l’histoire et membre du réseau des femmes pour la consolidation de la paix au Liban, a rappelé que l’association cherche à concevoir un programme d’enseignement de l’histoire orienté vers l’avenir, qui vise à corriger l’exclusion des femmes et de leur rôle dans l’histoire et dans la conception du programme d’enseignement.
Le second groupe de discussions – qui comprenait les remarques principales de la gouverneure intérimaire de Nabatiyé, Hwaida Turk – a appelé à l’accélération et à l’intensification des efforts pour répondre aux besoins humanitaires des femmes dans le sud du Liban, et pour engager les femmes en tant qu’agents de changement dans les actions d’aide et de redressement, et a souligné l’importance de l’autonomisation économique des femmes.