
La charpente d’origine du couvent Sainte-Catherine, attenant à l’école, a été reconstruite à l’identique afin de redonner au bâtiment son aspect historique. Photo DR
Près de quatre ans après l’explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020, l’Œuvre d’Orient inaugure aujourd’hui 5 mars 2024 le bâtiment restauré de l’école Zahrat el-Ihsan, l’une des plus anciennes de la ville, située à Achrafieh. À cette occasion, la charpente d’origine du couvent Sainte-Catherine, attenant à l’école – qui avait été détruite lors de travaux d’extension en 1974 –, a été totalement reconstruite à l’identique en bois de cèdre.
Ce chantier de restauration de l’école du patriarcat grec-orthodoxe, porté par l’Œuvre d’Orient, a nécessité les compétences d’experts internationaux et a été financé avec le soutien, entre autres, de fondations comme l’Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit (Aliph) et Hungary Helps. Les travaux ont débuté en novembre 2022 et se sont achevés en un an. Malgré des événements imprévus tel le tremblement de terre en Turquie en février 2023 qui a retardé l’acheminement des matériaux, le projet a été mené à bien.
Aujourd’hui, l’école Zahrat
el-Ihsan accueille 936 élèves de toutes confessions. Elle a été fondée en 1880, alors que le Liban était toujours sous domination ottomane, par Marie Geahchan, une religieuse
grecque-orthodoxe. Celle-ci fonde à Beyrouth l’association Zahrat el-Ihsan (« La Visitation ») dans le but d’offrir une éducation de qualité aux jeunes filles de sa communauté et ainsi améliorer leurs perspectives. L’année suivante, grâce au soutien financier de Zarifé Sursock, sœur Marie inaugure l’école Zahrat el-Ihsan qui devient la première école pour jeunes filles orthodoxes. En 1897, sœur Marie crée à côté le couvent Sainte-Catherine pour les sœurs enseignantes, suivi, en 1908, par la construction d’un orphelinat pour les élèves vulnérables.
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