
De gauche à droite : Souheil Abboud, Ali Ibrahim, Leila Solh Hamadé et Henri Khoury. Photo DR
La vice-présidente de la Fondation al-Walid Ben Talal, Leila Solh Hamadé, a annoncé un projet de collaboration avec le ministère de la Justice afin de moderniser et informatiser le fonds de solidarité des juges, chargé de superviser et gérer les dossiers relatifs aux magistrats.
L’ancienne ministre a donné le coup d’envoi du projet lors d’une cérémonie tenue au ministère de la Justice. Étaient présents le ministre sortant de la Justice Henri Khoury, le président du Conseil supérieur de la magistrature Souheil Abboud, le président du Conseil d’État Fadi Élias ainsi que le président de la Cour des comptes Mohammad Bedrane. Il y avait aussi le procureur financier Ali Ibrahim (également président du fonds de solidarité des magistrats), la chef du contentieux de l’État Hélène Iskandar, aux côtés de plusieurs personnalités du monde de la justice.
Dans son allocution, le juge Ali Ibrahim a exprimé ses remerciements à Leila Solh Hamadé dont « nous connaissons la peine qu’elle ressent au vu de la situation que vit le pouvoir judiciaire à l’heure actuelle ». Et le magistrat de remercier l’ancienne ministre de l’Industrie « au nom de tous les magistrats du Liban ».
Prenant la parole, Leila Solh Hamadé s’est félicitée d’un projet « qui porte sur la justice au sein de l’État ». « Le problème du Liban réside dans son pluralisme religieux. Car, d’une part, le Liban ne peut pas être un État religieux comme le reste des pays de la région, dans la mesure où sa Constitution garantit une liberté de croyance absolue ; de l’autre, le pays ne peut pas devenir un État laïc comme en Occident dans la mesure où le statut personnel est régi par des lois à caractère religieux », a-t-elle expliqué, appelant « à sortir de cette dualité et à faire primer l’appartenance nationale sur l’affiliation religieuse ».
De son côté, le ministre sortant de la Justice Henri Khoury a exprimé l’espoir que le Liban pourra se redresser pour que l’État puisse accomplir ses devoirs et que le fonds de solidarité des magistrats demeure au service de ces derniers.
C’est enfin le président du CSM Souheil Abboud qui a pris la parole pour insister sur l’importance de réunir les conditions qui permettraient aux juges de remplir leur mission et préserver leur indépendance. Il s’est adressé à Mme Hamadé en ces termes : « Le projet que vous lancez aujourd’hui aidera le fonds de solidarité dans cette phase de résistance des juges. »
La vice-présidente a ensuite effectué une tournée dans les locaux du fonds de solidarité des magistrats pour se faire une idée de ses activités.
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