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Au quatrième jour de grève à la tour Eiffel, enfin des négociations

Des manifestants regroupés en bas de la Tour Eiffel, le 22 février 2024, Photo DIMITAR DILKOFF/AFP

Les salariés de la Société d'exploitation de la tour Eiffel, en grève depuis lundi, ont participé jeudi à des premières négociations sérieuses et obtenu et une offre de la direction sur les rémunérations. Les négociations avec l'intersyndicale, démarrées jeudi après-midi se sont prolongées jusqu'en début de soirée, a précisé à l'AFP une déléguée syndicale, Nada Bzioui. L'intersyndicale se réunira vendredi à 9h30 pour décider des suites du mouvement.

Les employés du plus célèbre site touristique de Paris reprochent à leur employeur sa gestion financière, et mettent en cause également la mairie de la capitale, actionnaire majoritaire. Ce mouvement prive de visites depuis lundi les milliers de touristes, en majorité étrangers, qui s'y pressent chaque jour.

La Société d'exploitation de la tour Eiffel (Sete) a communiqué pour la première fois depuis le début du mouvement lundi, assurant que la "sécurité financière" et "l'entretien patrimonial du monument", les deux griefs de l'intersyndicale, "seront garantis grâce à un avenant ambitieux auquel les salariés seront associés".

Le président de la Sete, Jean-François Martins, a également proposé "la création d'une instance de suivi permanent" de la trajectoire financière "afin de renforcer le dialogue avec la Ville" de Paris. Surtout, "un accord sera signé dans les quinze jours" au sujet des "conditions d'emploi et de rémunération" des salariés, a affirmé la Sete. Cet accord portera notamment sur la prime de rendement, a indiqué M. Martins à l'AFP, évoquant une "réunion constructive" avec les syndicats.

Ces derniers n'avaient pourtant pas fait état de revendications salariales, disant se battre contre le modèle économique "intenable" imposé par la mairie, propriétaire de la Dame de Fer et actionnaire ultra-majoritaire.

Jeudi matin, une centaine des 360 salariés s'étaient rassemblés devant l'entrée principale, fermée depuis lundi. Avant la fermeture, la Dame de Fer avait accueilli entre 17.000 et 20.000 visiteurs par jour, a indiqué à l'AFP une déléguée syndicale. Les quatre jours de fermeture représentent une perte potentielle d'environ 70.000 entrées. La direction n'a pas communiqué sur les annulations entraînées par le mouvement social. 

Ce conflit, qui avait déjà entraîné la fermeture du monument le 27 décembre, jour du centième anniversaire de la disparition de son architecte Gustave Eiffel, survient en pleines vacances scolaires d'hiver et à cinq mois des Jeux olympiques (26 juillet - 11 août).

L'équilibre économique de la tour Eiffel, qui a retrouvé en 2023 une fréquentation supérieure à ce qu'elle était avant le Covid-19, avec 6,3 millions de visiteurs, a été fragilisé par quelque 120 millions d'euros de manque à gagner lors des deux années de crise sanitaire (2020 et 2021).

Les salariés de la Société d'exploitation de la tour Eiffel, en grève depuis lundi, ont participé jeudi à des premières négociations sérieuses et obtenu et une offre de la direction sur les rémunérations. Les négociations avec l'intersyndicale, démarrées jeudi après-midi se sont prolongées jusqu'en début de soirée, a précisé à l'AFP une déléguée...