Les États-Unis mettent leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité exigeant un cessez-le-feu "immédiat" : Jour 137 de la guerre de Gaza

Nous vous remercions d'avoir suivi notre couverture en direct de la guerre entre le Hamas et Israël. Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

Au Liban-Sud, l'aviation israélienne a mené des raids sur les environs de Yaroun, dans le caza de Bint Jbeil, vers 19h15, selon une source sécuritaire.

Le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, s’est dit opposé au principe de « l’unité des fronts » dans le cadre de la guerre de Gaza, dans une critique claire aux actions de son allié, le Hezbollah, au Liban-Sud.

« Le CPL est connu pour ses positions en faveur de la défense du Liban, mais il est contre le fait de faire porter au Liban la responsabilité de la libération de la Palestine. Il s’agit de la responsabilité des Palestiniens », a déclaré M. Bassil lors d’une conférence de presse.

« Nous sommes contre le fait de relier l’arrêt de la guerre dans le sud du Liban à la fin des hostilités à Gaza »,une condition évoquée à plusieurs reprises par le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah . Nous sommes contre l’utilisation du Liban comme plateforme pour mener des opérations en Palestine occupée, parce que le Liban n’a pas la capacité d’aider tout seul les Palestiniens à reprendre leurs droits. Nous appelons à établir une paix équitable et globale », a-t-il ajouté.

Le Hezbollah a démenti à L’Orient-Le Jour une information diffusée dans des médias israéliens, selon laquelle un drone du parti chiite a été retrouvé dans le nord d'Israël.

Qu'ont dit l'armée israélienne et le Hezbollah sur cet incident ? Découvrez-le ici. 

Le bureau politique du parti Kataëb a déclaré que « le sud (du Liban) est devenu prisonnier des crimes persistants d'Israël contre les civils et que le Hezbollah lui a donné tous les prétextes pour poursuivre ses agressions », alors qu'il continue d'adhérer à la stratégie « de la distraction d'Israël de Gaza aux dépens du Liban et du sang de son peuple ».

Retrouvez ici plus d'informations sur cette prise de position du parti dirigé par Samy Gemayel. 

Le Hamas a condamné le veto américain à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu "immédiat" à Gaza.

« Le président américain Joe Biden et son administration sont directement responsables de l’entrave à un cessez-le-feu à Gaza. La position américaine constitue un feu vert pour l’occupation pour commettre plus de massacres et une participation directe à l’extermination des enfants et des civils à Gaza », a averti le groupe islamiste dans un communiqué.

⚡️L'ambassadeur palestinien à l'ONU a fustigé mardi le veto "irresponsable et dangereux" des Etats-Unis qui ont bloqué un projet de résolution du Conseil de sécurité exigeant un cessez-le-feu "immédiat" à Gaza.

"Le message envoyé aujourd'hui à Israël par ce veto est qu'ils peuvent continuer à faire n'importe quoi en toute impunité", a lancé Riyad Mansour, dénonçant le "bouclier" fourni par les Américains à Israël.

⚡️ Les Etats-Unis ont mis leur veto mardi à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu "immédiat" à Gaza, leur troisième véto depuis le début de la guerre entre leur allié israélien et le Hamas.

Le projet de texte, qui exigeait "un cessez-le-feu humanitaire immédiat qui doit être respecté par toutes les parties", a recueilli 13 voix pour, une contre et une abstention (Royaume-Uni).

Le Hezbollah a revendiqué une attaque menée à 16h15 contre la caserne israélienne de Ramim (en face du village de Markaba, caza de Marjeyoun), à l’aide d’un missile de type Burkan.

Par ailleurs, des ambulances se sont dirigées dans l’après-midi vers Kfar Kila (caza de Marjeyoun), après une frappe sur la localité , selon notre correspondant dans la région.

Au cours de la dernière heure, le Hezbollah a annoncé quatre attaques contre des positions israéliennes, dont deux dans les fermes contestées de Chebaa. Une troisième attaque a visé le site israélien Al-Marj (en face du village de Markaba, caza de Marjeyoun) et une quatrième a touché la caserne de Ramim, également proche de Markaba, à l'aide d'un missile de type Burkan.

Des frégates de l'armée française ont détruit deux drones en mer Rouge dans la nuit de lundi à mardi après "avoir détecté des attaques multiples de drones provenant du Yémen", a indiqué le ministère des Armées, cité par l'AFP.

"Ces actions contribuent à la sûreté maritime du canal de Suez jusqu'au détroit d'Ormuz", a ajouté le communiqué, au lendemain de l'annonce par l'Union européenne lundi du lancement de sa propre mission de protection de la navigation dans la région.

La situation au Liban-Sud au cours des trente dernières minutes :

- Un drone israélien a frappé une maison à Blida (caza de Marjeyoun), ont indiqué des habitants. 

- Un drone a lancé un missile sur la périphérie de Kfar Kila (Marjeyoun), ont indiqué des personnes sur les lieux. 

- Des tirs d'artillerie ont ciblé les abords de Rachaya el-Fokhar, dans le caza de Hasbaya. 

Le chef de la diplomatie libanaise, Abdallah Bou Habib, a exprimé, à l'issue d'une réunion avec l'ambassadeur français à Beyrouth, Hervé Magro, "la considération du Liban pour le rôle de la France, son suivi de la situation actuelle et sa volonté de freiner l'escalade au Liban-Sud, de ramener le calme". Il a insisté sur "l'importance de trouver des solutions durables à travers l'application totale de la résolution 1701" du Conseil de sécurité de l'ONU. Cette résolution avait mis fin à la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah.

Nous avions rapporté plus tôt que lors de son entretien avec M. Bou Habib, le haut-diplomate français avait assuré que Paris "travaille à réduire la tension" dans le sud du Liban. 

L'émissaire américain pour le Proche-Orient Brett McGurk se rendra dans la région cette semaine pour poursuivre les négociations visant à obtenir la libération des otages détenus par le Hamas à Gaza, a déclaré un haut responsable de l'administration Biden cité par Reuters. M. McGurk, qui a participé aux négociations précédentes, se rendra en Égypte mercredi et en Israël jeudi, a précisé ce responsable.

Ces réunions sont les dernières en date des discussions en cours entre les États-Unis, l'Égypte, Israël et le Qatar, qui cherchent à obtenir une pause dans la guerre et la libération de plus de 100 otages détenus par le Hamas depuis le 7 octobre.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a annoncé suspendre de nouveau la distribution de l'aide dans le nord de la bande de Gaza en proie "au chaos et à la violence", indique l'AFP.

Le PAM avait déjà suspendu il y a trois semaines l'envoi d'aide alimentaire dans le nord de Gaza ravagé par plus de quatre mois de guerre après une frappe israélienne contre un camion d'une autre agence onusienne. Il a repris ses livraisons dimanche mais, depuis, ses camions ont été "pillés" ou visés par des tirs dans un contexte de "chaos total et de violence", a-t-il indiqué dans un communiqué.

Voici les derniers développements au Liban-Sud durant les deux dernières heures :

- L'artillerie israélienne a frappé les environs de Wazzani, Adaïssé et Tallousa, dans les caza de Hasbaya et Marjeyoun, avec huit obus, rapporte une source sécuritaire à notre correspondant.

- Des habitants de la localité de Blida (Marjeyoun) font état d'une attaque aérienne israélienne effectuée sur deux habitations, qui ont été détruites. Pas de blessés signalés pour le moment. Des secouristes des Scouts d'al-Rissala ont aidé à retirer les décombres et déblayer la route après cette attaque.

- Une autre frappe a visé une habitation à Aïta el-Chaab (caza de Bint Jbeil), et l'aviation israélienne a également bombardé les environs de cette localité, rapportent des habitants.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) déclare avoir achevé une deuxième mission d'évacuation de l'hôpital Nasser de Gaza, transférant un total de 32 patients critiques, y compris des enfants, hors du site pris d'assaut dans les combats, rapporte Reuters.

L'hôpital Nasser de Khan Younès, le deuxième plus grand de Gaza, a cessé de fonctionner la semaine dernière après un siège d'une semaine suivi d'un raid. Le personnel de l'OMS a déclaré que la destruction autour de l'hôpital était "indescriptible" et a exprimé son inquiétude pour les quelque 130 patients malades ou blessés et les 15 médecins restants à l'intérieur du site.

"L'OMS craint pour la sécurité et le bien-être des patients et des travailleurs de la santé qui restent dans l'hôpital et prévient qu'une nouvelle interruption des soins vitaux pour les malades et les blessés entraînerait de nouveaux décès", a déclaré l'OMS sur X. "Les efforts pour transférer les patients restants se poursuivent. Le site n'a ni électricité ni eau courante et les déchets médicaux et les ordures "créent un terrain propice aux maladies", conclut l'OMS.

"Notre position est claire : nous travaillons à réduire la tension" au Liban-Sud, a déclaré l'ambassadeur de France au Liban Hervé Magro lors d'un entretien avec Abdallah Bou Habib, chef de la diplomatie libanaise, rapporte l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).

Répondant à une question sur une possible prise de contact entre la France et le Hezbollah, M. Magro a répondu : "Nous discutons avec tout le monde comme vous le savez. Nous espérons réaliser des progrès."

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un nouveau bilan de 29.195 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement palestinien, indique l'AFP.

Il a également fait état d'un total de 103 morts au cours des dernières 24h, et de 69.170 blessés depuis le 7 octobre.

⚡️ Les pratiques d'Israël dans les territoires palestiniens sont une forme "encore plus extrême" de l'apartheid qu'a connu l'Afrique du Sud avant 1994, a déclaré Pretoria devant la plus haute juridiction de ONU, rapporte l'AFP.

"En tant que Sud-Africains, nous sentons, voyons, entendons et ressentons au plus profond de nous-mêmes les politiques et pratiques discriminatoires inhumaines du régime israélien comme une forme encore plus extrême de l'apartheid institutionnalisé contre les Noirs dans mon pays", a déclaré Vusimuzi Madonsela, ambassadeur d'Afrique du Sud aux Pays-Bas, où siège la CIJ.

Le président du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, est arrivé ce matin au Caire à la tête d'une délégation représentant le mouvement palestinien, indique à L'OLJ un porte-parole du Hamas au Liban. M. Haniyeh s'est rendu au Caire "pour des discussions avec les responsables égyptiens sur la situation politique et le terrain", afin d'aborder "les efforts déployés pour stopper l'agression et sauver les citoyens" de Gaza.

Photo fournie par l'association des Scouts d'al-Rissala

Les derniers développements au Liban-Sud :

- Des avions de chasse israéliens ont mené une attaque aux abords de Houla et Wadi Slouki (caza de Marjeyoun), rapportent des habitants à notre correspondant dans la région. Des secouristes des Scouts d'al-Rissala se sont rendus sur place et ont aidé à enlever les décombres. Ils indiquent que l'attaque à Houla "a visé une habitation qui a été détruite, sans faire de blessés".

- Une autre attaque a ciblé les environs de Meïs el-Jabal, dans le même caza.

- Deux attaques aériennes israéliennes ont ciblé les environs de Chihine et Dhaïra, dans le caza de Tyr, rapporte une source sécuritaire.

- Le Hezbollah revendique une attaque menée à 10h sur une troupe de soldats israéliens près de la caserne de Ramim, dans le nord d'Israël, située en face de Houla.

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L'armée israélienne a tué "des dizaines d'hommes armés palestiniens" dans la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, au cours des dernières 24h, indique Reuters en citant l'armée. Elle ajoute que les opérations comprenaient "une frappe aérienne sur une cache d'armes du Hamas qui a déclenché des explosions".

Les Américains ont fait circuler un projet alternatif de résolution à l'ONU, vu par l'AFP lundi. Le texte évoque un "cessez-le-feu temporaire à Gaza dès que ce sera réalisable" et sur la base d'une "formule" incluant la libération de tous les otages capturés par le Hamas.

Le projet américain s'inquiète d'autre part pour Rafah, prévenant qu'"une offensive terrestre d'ampleur ne devrait pas avoir lieu dans les conditions actuelles". Selon une source diplomatique, ce projet alternatif n'a aucune chance d'être adopté en l'état, notamment en raison du risque d'un véto russe.

Le Conseil de sécurité, largement divisé sur le dossier israélo-palestinien depuis des années, n'a pu adopter depuis le 7 octobre sur ce dossier que deux résolutions, essentiellement humanitaires. Sans grand résultat, l'entrée de l'aide à Gaza restant largement insuffisante.

La nuit dernière a été calme au Liban-Sud, où aucune nouvelle attaque israélienne n'a été recensée, rapporte notre correspondant dans la région. Des habitants du caza de Tyr ont cependant entendu des avions de chasse vers 5h du matin. Même chose dans la région de Saïda et de Ghaziyé, localité frappée hier par Israël.

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer aujourd'hui sur un nouveau texte, préparé depuis des semaines par l'Algérie, exigeant un cessez-le-feu "immédiat" à Gaza. Une résolution menacée par un nouveau véto des Etats-Unis, allié d'Israël, qui serait leur troisième depuis le début de la guerre.

Le projet, vu par l'AFP, "exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat qui doit être respecté par toutes les parties". Il s'oppose au "déplacement forcé de la population civile palestinienne", alors qu'Israël a évoqué une évacuation des civils avant une offensive terrestre à Rafah, et réclame la libération de tous les otages.

Vingt-six des 27 pays de l'Union européenne ont réclamé lundi une "pause humanitaire immédiate". Mais les espoirs d'une trêve sont de plus en plus minces.

D'après Israël, 130 otages sont encore détenus à Gaza, dont 30 seraient morts, sur environ 250 personnes enlevées le 7 octobre.

La situation humanitaire reste catastrophique ce matin dans la bande de Gaza où près d'un million et demi de Palestiniens s'entassent dans la ville de Rafah menacée d'assaut par Israël.

Selon l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), près d'un million et demi de personnes se trouvent à Rafah, dont la population a été multipliée par six depuis le début de la guerre, le 7 octobre. Cette ville située contre la frontière fermée avec l'Egypte est visée quotidiennement par des frappes de l'armée israélienne, qui a dit y préparer un assaut terrestre.

Dans la nuit de lundi à mardi, les bombardements israéliens se concentrent sur l'est de la bande de Gaza et la ville de Khan Younès, selon un journaliste de l'AFP sur place.

Photo Mahmoud ZAYYAT / AFP

Les derniers développements concernant les frappes israéliennes menées hier sur Ghaziyé, localité située au sud de Saïda :

- 21 personnes, dont quatre enfants et deux secouristes de l'association des Scouts al-Rissala, affiliée au mouvement chiite Amal, ont été blessés. La plupart sont des blessés légers.

- Les équipes de pompiers continuent d'éteindre les feux causés par les frappes israéliennes de la veille, dans les entrepôts visés. Après ces frappes inédites, plusieurs écoles privées avaient annoncé dès hier soir fermer leurs portes pour la journée d'aujourd'hui.

- Les frappes ont visé une zone industrielle de Ghaziyé. Le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a déclaré sur X que l'armée avait "ciblé des entrepôts d'armes du Hezbollah". Il s'agit selon lui d'une riposte à "l'explosion d'un engin aérien" dont les débris ont été retrouvés près du lac de Tibériade, dans le nord d'Israël, hier après-midi.

Bonjour et bienvenue sur notre couverture en direct de ce 137e jour de la guerre de Gaza et de ses répercussions en Cisjordanie, au Liban-Sud, en mer Rouge et dans le Moyen-Orient en général.