Le Liban-Sud est "prisonnier des crimes commis par Israël et pour lesquels le Hezbollah offre tous les prétextes", déplorent les Kataëb

Le bureau politique du parti Kataëb a déclaré mardi que « le sud (du Liban) est devenu prisonnier des crimes persistants d'Israël contre les civils et que le Hezbollah lui a donné tous les prétextes pour poursuivre ses agressions », alors qu'il continue d'adhérer à la stratégie « de la distraction d'Israël de Gaza aux dépens du Liban et du sang de son peuple ».

Le Hezbollah et Israël s'affrontent à coups de tirs de missiles et d'obus, quasiment quotidiennement depuis le 8 octobre 2023, au lendemain de l'attaque sanglante du Hamas contre l'Etat hébreu. Au Liban, les combats ont fait 262 morts, parmi lesquels 38 civils et 187 membres du Hezbollah et déplacé plus de 80.000 personnes. 

Le parti Kataëb a encore estimé, dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion présidée par son chef, le député Samy Gemayel, que cette stratégie de distraction est un « mensonge devenu indéniable compte tenu du fait qu'il n'a pas abouti à dissuader la barbarie des combats à Gaza, mais bien au contraire, qu'il a (...) forcé des dizaines de milliers de personnes à quitter leurs terres ».

Le parti a également estimé que « la seule logique valable aujourd'hui est que l'armée libanaise (...) défende le Liban et protège ses frontières en coopération avec la Force internationale » des Nations unies, la Finul.

Sur le volet interne, il a estimé que la stagnation du dossier présidentiel est due à « l'attachement à un seul candidat et à la volonté de l'imposer même si cela entraîne la paralysie de l'ensemble du pays, comme cela s'est produit entre 2014 et 2016 ». Et d'ajouter que « la seule solution » est que le « Hezbollah abandonne l'approche consistant à imposer (son candidat) et à privilégier des noms capables d'être à la même distance de tout le monde ».