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Lifestyle - Culte

Au Holiday Inn, le passé irrésolu de Beyrouth…

Un restaurant, un hôtel, un bar, une boutique, une plage... Un lundi par mois, nous vous emmenons à la (re)découverte d’un endroit inscrit d’une manière ou d’une autre dans la mémoire collective libanaise. À travers l’histoire de ces lieux, cette rubrique vous raconte surtout pourquoi ils sont encore, aujourd’hui... cultes.

Pour ce quinzième numéro, l’hôtel Holiday Inn, inauguré dans le quartier de Mina el-Hosn, au sein du centre Saint-Charles, en 1974.

Au Holiday Inn, le passé irrésolu de Beyrouth…

Ce qu’il reste de l’hôtel Holiday Inn, une présence indélébile. Photo Oliver Hadlee Pearch

Pourquoi cinquante ans après son inauguration, pourquoi plus de 45 ans après la fin de son occupation par des milices de tous bords, et trente ans après la fin officielle de la guerre civile libanaise, le bâtiment du Holiday Inn de Beyrouth est-il encore dans cette condition ? Pourquoi n’a-t-il pas été restauré, réaménagé comme l’espèrent la majorité des Libanais et le recommandent une pléthore d’architectes, d’activistes et d’autres experts en la matière ? Pourquoi ne lui a-t-il pas été offert une troisième vie, après celle de l’avant-guerre, puis celle de la guerre, du sang et de la violence, quand une flopée d’architectes et d’étudiants en urbanisme et architecture se sont penchés sur ce bâtiment et lui ont imaginé autant de reconversions possibles ? Ou pourquoi n’a-t-il pas été sinon rasé et oublié comme il en a été malheureusement question à plusieurs reprises ? Pourquoi reste-t-il dans cet état de flottement et d’incertitude, avec cette troublante impression d’être suspendu entre deux vies, deux villes, deux époques, deux mondes presque ?

Une gloire éphémère. Photo tirée du compte Instagram @oldbeiruthlebanon/Francis Jalain/Gérard Boulad

Pourquoi le lot qui l’abrite avec un autre immeuble triangulaire, formant jadis le complexe du Saint Charles City Center, n’a-t-il finalement plus été mis aux enchères, comme il avait été prévu en 2014, lorsque la société qui le détient (Saint Charles City Center SAL, fondée en 1964, NDLR) était arrivée à terme puis avait été dissoute ? Pourquoi est-il si compliqué d’y accéder, maintenant que le bâtiment a été mis sous la tutelle de l’armée libanaise ? Pourquoi est-il désormais impossible de trouver la moindre photo, la moindre trace, la moindre relique de l’intérieur du Holiday Inn avant qu’il ne se transforme en ce spectre magnétique ? Et pourquoi, en même temps, cet établissement qui a finalement eu une durée de vie si brève, moins d’un an entre son inauguration et le début de la guerre civile, continue-t-il d’incarner à ce point le fantasme du supposé âge d’or libanais ? Pourquoi, également, cet hôtel où s’est joué l’un des combats les plus coriaces mais les plus courts de la guerre des hôtels est-il jusqu’à ce jour l’un des symboles les plus marquants de la guerre civile libanaise ? Pourquoi, lors de ces affrontements, la prise du Holiday Inn avait-elle été si importante, si cruciale et si déterminante ? Lors de la préparation de cet article, seul le fait que toutes ces questions se soient naturellement posées, que le Holiday Inn de Beyrouth suscite autant d’interrogations sans réponses et qu’il ait en même temps fomenté une fascination proche de l’obsession qui ne cesse de gonfler avec le temps, explique pourquoi cet hôtel était et demeure peut-être le lieu le plus culte et en tout cas le plus chargé de Beyrouth.

Le premier cinq étoiles de la chaîne Holiday Inn

C’est à cheval entre les quartiers de Clemenceau et Mina el-Hosn, plus précisément sur les ruines de l’hôpital Saint-Charles, démoli en 1963, entre les rues Omar Daouk, Phénicie, Londres et Fakhreddine, que la société Saint Charles City Center (fondée en 1964) lance le chantier de construction d’un complexe urbain comprenant un centre commercial ainsi qu’une tour abritant le Holiday Inn. La société, appartenant à l’époque à 34 % au groupe immobilier CIL (Compagnie immobilière libanaise, NDLR) avec Ernest Abdeni comme PDG et à plus de 50 % à un conglomérat de banques libanaises (dont la banque Intra et la banque al-Ahli), remet le développement de ce projet au promoteur libanais Abdel Mohsen Kattan. Construit entre 1971 et 1974, le bâtiment du Holiday Inn sera confié à l’architecte français André Wogenscky, un ex-chef d’atelier du Corbusier, qui travaillera étroitement avec l’architecte libanais Maurice Hindié.

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« D’une part, ce bâtiment visionnaire représente ce que l’on appelle la tradition moderniste architecturale de Beyrouth, l'un des premiers objets modernes aux influences corbuséennes dans la ville, avec une pondération de masse et une répétition d’ouvertures qui lui confèrent une sorte de rigueur structurelle assez fascinante. D’autre part, il évoque les possibilités de collaboration entre un architecte étranger et un architecte local, dans ce cas Maurice Hindié, qui était lui aussi féru d’architecture moderne », explique George Arbid, architecte, directeur et cofondateur du Arab Center for Architecture. D’une part donc, dans le bâtiment triangulaire qui fait l’angle de la rue Omar Daouk, le centre Saint-Charles recouvre des bureaux, des commerces, dont les locaux de la Swiss Air, ainsi que le cinéma le plus luxueux de l’époque « avec ses sièges en velours espacés les uns des autres », tel que s’en souvient Arbid. D’autre part, une tour de 26 étages, étrangeté architecturale qui fait lever les yeux des Beyrouthins du quartier vers le ciel, abritera le Holiday Inn dès 1974.

Une architecture moderniste pour l’hôtel et le centre Saint-Charles situés entre les quartiers de Clemenceau et Mina el-Hosn. Photo tirée du compte Instagram @oldbeiruthlebanon

« Lorsque Charles Kemmons Wilson, fondateur de la chaîne des Holiday Inn, se rend à Beyrouth au milieu des années 60 pour rencontrer mon père et visiter le chantier de l’hôtel, il tombe amoureux du site, à tel point qu’il décide, à la faveur de ce projet, de lancer le premier cinq étoiles de la chaîne ; alors qu’auparavant les Holiday Inn étaient des trois ou quatre étoiles aux tarifs abordables », raconte Roland Abdeni, PDG de la CIL et propriétaire jusqu’à ce jour de 34 % des parts de la Saint Charles City Center SAL. D’ailleurs, ceux qui ont eu la chance de connaître le Holiday Inn se souviendront déjà de son inauguration en grande pompe, marquée par deux jours et deux cocktails fulgurants, en présence du Tout-Beyrouth et de 18 journalistes étrangers, venus de divers pays pour couvrir l’événement. Ils se souviendront aussi, peut-être, de son intérieur opulent, son enfilade de lustres à pendeloques dans le lobby, la dorure de son mobilier, ses passementeries et ses moulures chatoyantes, sa salle de réception (dont les murs ocres étaient constellés d’assiettes en faïence encadrées comme des toiles) ou de conférences, sa piscine en mosaïque multicolore, ainsi que ses 500 chambres luxueuses s’ouvrant de part et d’autre sur la mer ou sur la ville. De son existence éphémère, les clients de l’établissement racontent Le Pinacle, son mythique restaurant tournant au 26e étage, « unique au Moyen-Orient, le plus haut, le plus luxueux, l’un des plus grands au monde » (dixit une publicité de l’époque), avec sa moquette vert bouteille et ses sièges en cuir bleu canard ; sa boîte de nuit panoramique The Sunglow au 25e étage  ; le café Lemon Bar  ; le lounge bar al-Rihab ainsi que le restaurant mauresque al-Kowathar.

Une brochure de 1974 vantant le charme de Beyrouth et du Holiday Inn. Photo DR

« La mémoire intérieure de l’hôtel demeure un grand mystère puisque rares sont ceux qui ont eu le temps ou l’occasion de le fréquenter. La première vie de l’hôtel est une véritable énigme, et c’est ce qui le rend tout aussi intéressant », suppose George Arbid. Et Roland Abdeni d’ajouter en ce sens : « C’est difficile à croire, mais il ne me reste plus aucune trace visuelle du Holiday Inn d’entre 1974 et 1975. Tout a brûlé ou a été pillé. » Ce que l’on sait pourtant, en pointillés, et qui fait davantage s’épaissir le mythe autour du Holiday Inn, c’est que Brigitte Bardot y a logé une fois, Pelé y a résidé et donné une conférence de presse en 1975, quelques jours avant le déclenchement de la guerre, Omar Sharif y a participé à un tournoi de bridge et Georgina Rizk y apparaît, sur l’un des balcons, pour Bye Bye Ya Hilwa (1975), le seul film à avoir été tourné dans l’hôtel. « Le Holiday Inn est un marqueur de l’esprit de l’avant-guerre, d’abord parce que c’est le dernier établissement à venir compléter le bling-bling du quartier des hôtels, avec une architecture démesurée dans tous les sens du terme, décoration délirante, la pointe de la technologie de l’époque, mais aussi des fêtes, un va-et-vient de la jet-set locale et internationale. Mais aussi et surtout parce qu’il incarnait la volonté d’occidentaliser Beyrouth de par le pouvoir en place, dirigé par une majorité chrétienne proche de l’Occident, ainsi que d’en faire un paradis du tourisme. Il était vite devenu le nouveau fief favori des classes les plus privilégiées pour qui l’argent coulait à flots et qui menaient une dolce vita », explique sous couvert d’anonymat un homme politique libanais qui a connu l’hôtel dans sa première incarnation.

Le Holiday Inn devient le symbole cruel de la « guerre des hôtels ». Photo tirée du compte Instagram @oldbeirutlebanon

Un franc-tireur jeté du 24e étage

Si le Holiday Inn est autant une manifestation physique de l’imaginaire associé à l’âge d’or, c’est avant tout parce que sa chute a été l’un des premiers symptômes de la fin de cette période dite bénie par ceux qui en ont bénéficié. Dès le 27 octobre 1975, quatre jours après que des combattants du Mouvement national libanais (coalition de gauche propalestinienne) ont pris contrôle de la tour Murr, « leur donnant un avantage stratégique de hauteur sur le quartier des hôtels », explique le même politicien, des combattants chrétiens des Kataëb (parti proche de l’Occident) prennent d’assaut le Holiday Inn qu’ils occupent de force. Dès le lendemain, le Premier ministre de l’époque, Rachid Karamé, ordonne un cessez-le-feu qui permet d’évacuer les employés du Holiday Inn, ainsi que les quelque 200 personnes qui y séjournaient. « En décembre 1975, les forces du Mouvement national ont réussi à prendre le contrôle de l’hôtel Saint-Georges, et c’est à ce moment précis que le Holiday Inn est devenu le trophée, dont la prise signifiait le contrôle sur tout le quartier de Mina el-Hosn », poursuit le politicien.

Photo inédite de l’intérieur du Holiday Inn dans son état actuel. Photo Oliver Hadlee Pearch

En effet, le 20 mars 1976, les combattants du Mouvement national (avec le renfort de fedayins palestiniens de l’Organisation de libération de la Palestine) lancent une opération consistant à arracher le Holiday Inn des mains des Kataëb. À l’issue d’une bataille sanglante de trois jours – s’inscrivant au cœur de la bataille des hôtels –, les assaillants réussissent à « prendre » le bâtiment. Seul un franc-tireur y restera caché au 24e étage avant d’être balancé de là-haut, « sous les yeux de journalistes qui avaient suivi les forces palestino-progressistes et s’étaient infiltrés avec eux dans l’hôtel pour documenter cette bataille », se souvient la source précitée. « Difficile de dire par qui l’hôtel a été pillé ou détruit, mais je me souviens que lorsque j’y étais rentré fin mars 1976, et c’était la première fois depuis le début de la guerre, j’avais l’impression que mille vies s’étaient écoulées. Il restait tous les éléments d’il y a quelques mois, les lustres, le piano, les rideaux, une partie du mobilier, mais tout avait été saccagé. La prise de l’hôtel par le camp propalestinien avait été un moment déterminant pour la suite de la guerre, ne serait-ce qu’en créant d’autant plus d’animosité entre les deux camps. » Le plus surprenant, c’est qu’après avoir été une sorte de trésor du pseudo-âge d’or libanais, puis après avoir agi comme décor du film d’horreur de la guerre des hôtels, le Holiday Inn a été abandonné à son statut de mythe déchu.

Les reliques des balcons des chambres donnant sur Beyrouth. Photo Oliver Hadlee Pearch

Dès la fin de la guerre, il est devenu ce secret qu’on touche du bout des doigts mais qu’il est impossible de ne pas voir, tant il continue d’exhumer cette présence magnétique et presque magique. « Après la crise des banques à la fin des années 60, les parts des établissements bancaires dans la SCCC SAL ont été rachetées par un groupe koweïtien, actionnaire majoritaire jusqu’à ce jour », affirme Roland Abdeni, sans citer Fadia al-Sabbah, fille de l’ancien Premier ministre koweïtien et émir Saad al-Sabbah, qui représente ce groupe. « J’ai toujours milité en faveur d’une réhabilitation du bâtiment, parce que selon les experts auxquels la CIL a fait appel, avec sa structure de poteaux et poutres, cela est tout à fait réalisable, comme on a pu le faire avec l’immeuble triangulaire du coin. En plus d’être un joyau d’esprit corbuséen, je pense que pour tous les souvenirs qu’il abrite, le bâtiment devrait être classé et sauvegardé. Mais le pouvoir reste entre les mains des majoritaires de ce groupe, dont on ne peut que comprendre la réticence au vu de la situation au Liban », regrette Roland Abdeni, dont George Arbid partage le point de vue : « Le bâtiment est très facilement récupérable et ce serait, bien au contraire, du gaspillage que de le démolir. Sa structure quadrillée offre mille et une possibilités quant à sa reconfiguration, le changement de ses hauteurs, sous-plafond, et j’en passe, tels qu’en témoignent les dizaines de programmes de réaménagement et d’adaptation produits par des architectes et des étudiants. Le Saint-Charles City Center est une pièce urbaine unique en son genre qui connecte plusieurs rues, et il représente avec ses parking 150 000 mètres carrées de surface utile. Pour moi, la question ne se pose même pas, ce bâtiment doit être sauvé. »

Dans le lobby, ce qui reste des lustres de l’époque. Photo Oliver Hadlee Pearch

En attendant, lorsqu’on visite le Holiday Inn (qu’on continue étrangement d’appeler ainsi, alors que cette enseigne n’a ouvert qu’une seule année, il y a 50 ans de cela…), comme nous l’avons fait en vue de cet article après avoir obtenu une dérogation spéciale de l’armée, on se rend compte qu’il n’en reste plus rien. Des déliquescences circulaires le long des plafonds au rez-de-chaussée rappellent qu’un jour, ici, des lustres délirants faisaient briller les yeux. De la piscine, plus que des fragments de mosaïques colorées, comme des confettis piétinés après une fête qui a mal tourné. Au 26ème étage, des dalles blanches le long d’un mur racontent la cuisine du Pinacle. Et les débris d’une balustrade arrondie révèlent le dernier souvenir de la plaque tournante sur laquelle les tables pivotaient et les clients avaient à chaque moment du repas, une vue différente.

Dans les étages accueillant auparavant les chambres, les murs de séparations ont tous été abattus, et les intérieurs naguère somptueux ressemblent désormais à un chantier jamais abouti. Sur les murs parfois, des tags laissés par des miliciens, pour que personne n’oublie leurs victoires de pacotille et toute cette violence pour rien. Si seulement ces murs pourraient parler, se dit-on, enveloppés par une sorte d’énergie trouble et troublante. À la fois l’impression d’être au milieu de rien, mais d’être en même temps au milieu de l’histoire du Liban ; ou en tous cas d’un moment de notre histoire qui s’est joué ici, de la fête à la défaite, entre ces murs désormais déchiquetés.

Parce que oui, peut-être qu’il ne reste plus rien, physiquement, matériellement, du Holiday Inn, mais en même temps, par on ne sait quel mystère, par on ne sait quelle magie, il continue d’abriter les mille vies passées de Beyrouth. Il continue à lui seul de contenir Beyrouth. Son passé irrésolu et son avenir dont personne ne sait rien...

Pourquoi cinquante ans après son inauguration, pourquoi plus de 45 ans après la fin de son occupation par des milices de tous bords, et trente ans après la fin officielle de la guerre civile libanaise, le bâtiment du Holiday Inn de Beyrouth est-il encore dans cette condition ? Pourquoi n’a-t-il pas été restauré, réaménagé comme l’espèrent la majorité des Libanais...

commentaires (5)

Donc BB est retournee au Liban apres sa fameuse visite mediatisee du cedre en 1967 avec Gunter Sacks, qu es ce qu elle est venue faire a Beyrouth en 1974 ? Nager a Tyr ?

Walid Abou samah

12 h 42, le 03 mai 2024

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Commentaires (5)

  • Donc BB est retournee au Liban apres sa fameuse visite mediatisee du cedre en 1967 avec Gunter Sacks, qu es ce qu elle est venue faire a Beyrouth en 1974 ? Nager a Tyr ?

    Walid Abou samah

    12 h 42, le 03 mai 2024

  • Si le sujet de la bataille ses hôtels vous intéresse, notamment la chute du Holiday inn en mars 1976, je vous invite à lire le chapitre "La dernière opération au Holiday Inn" de mon livre intitulé " Croix de Guerre" que j'ai publié en 2018.

    Gemayel GABRIEL

    22 h 50, le 24 février 2024

  • La Société proprietäre de l'hotel requiere une injection de quelques millions de dollars pour la rehabilitation. Cela implique une augmentation de capital. Or les montants necessaires Etant substantiels, il est probable que la famille ne puisse (ou ne veuille) pas suivre ce qui diminuerait leur part des actions et leur ferait perdre le droit de blocage aux Assemblee d'actionnaires. L'alternative serait un accord de vente de l'hotel aux encheres; cela souleve des problemes epineux vu les lois limitant la propriete fonciere au Liban, plus des questions fiscales sans reponse certaine. Amen

    Kettaneh Tarek

    12 h 37, le 24 février 2024

  • J ai rencontré Omar Sharif au holiday inn en 1975 au cocktail célébrant le tournoi mondial de Bridge qui s y déroulait; que de souvenirs ….

    Robert Moumdjian

    06 h 10, le 21 février 2024

  • Je me souviens très bien de la photo dans les journaux le lendemain de la prise de l’hôtel par le mouvement national. Elle montrait le corps du franc-tireur en question gisant au sol. C’était une personne noire. Quel horrible sort.

    Michael

    15 h 25, le 19 février 2024

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