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L'ONU appelle à sortir du "cycle d'escalade dangereux" au Yémen

L'ONU appelle à sortir du

Des pêcheurs yéménites ramènent leurs prises sur le rivage dans le district d'al-Khokha, à la périphérie sud de la ville de Hodeida, sur la mer Rouge, le 12 février 2024. Photo Khaled Ziad / AFP

L'envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen Hans Grungberg a appelé mercredi à agir "immédiatement" pour sortir du "cycle d'escalade dangereux" au Yémen, dans un contexte de "sables mouvants" liés notamment aux attaques des rebelles houthis en mer Rouge.

Le pays connaît une accalmie depuis une trêve négociée en avril 2022 par les Nations unies -- officiellement expirée. Mais dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, les houthis ont mené en mer Rouge et dans le golfe d'Aden des dizaines d'attaques contre des navires qu'ils estiment liés à Israël, disant agir en solidarité avec les Palestiniens. 

En riposte, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont mené plusieurs frappes au Yémen visant les houthis, qui contrôlent une bonne partie du territoire de ce pays lui même déchiré par la guerre depuis près d'une décennie.

Dans ces circonstances, et malgré des progrès en décembre vers un nouveau cessez-le-feu entre les rebelles houthis et le gouvernement yéménite, "le chemin vers la paix fait face à plus d'obstacles", s'est inquiété Hans Grunberg lors d'une réunion du Conseil de sécurité. Il faut "créer une sortie à ce cycle d'escalade dangereux".

Dans cet objectif, "d'abord, nous avons besoin d'une désescalade régionale", a-t-il plaidé, relayant l'appel répété du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres à un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza, important aussi pour "protéger l'espace de médiation au Yémen". "Deuxièmement, les parties yéménites doivent stopper les provocations publiques et s'abstenir de tout opportunisme militaire à l'intérieur du Yémen en ce moment délicat", a-t-il ajouté, estimant qu'une escalade serait "un choix" qui entrainerait "un prix" pour la population déjà à genoux. "Lors de mes derniers échanges, j'ai reçu des assurances que toutes les parties préfèrent le chemin vers la paix", a noté Hans Grundberg, notant toutefois des signes inquiétants sur plusieurs lignes de front et l'augmentation des "menaces publiques de reprendre les combats".

Pays le plus pauvre de la péninsule arabique, le Yémen est depuis 2014 en proie à une guerre civile opposant le gouvernement, soutenu depuis 2015 par une coalition militaire conduite par l'Arabie saoudite, aux rebelles houthis proches de l'Iran qui contrôlent des pans entiers du pays dont la capitale Sanaa.

La guerre a fait des centaines de milliers de morts, victimes directes et indirectes du conflit, et provoqué l'une des pires crises humanitaires au monde, selon l'ONU, avec un "taux de malnutrition parmi les plus élevés jamais enregistrés" et "17,6 millions de personnes qui seront confrontées à une insécurité alimentaire aiguë en 2024".

"Le Yémen n'est pas une note de bas de page de l'histoire régionale (...) L'escalade régionale ne doit pas remettre en cause les besoins urgents pour un cessez-le-feu national au Yémen, le paiement des salaires dans le secteur public, la reprise des exportations de pétrole, la réouverture des routes, ports et aéroports, la reconstruction et d'autres éléments faisant partie des négociations", a insisté l'envoyé spécial de l'ONU.


L'envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen Hans Grungberg a appelé mercredi à agir "immédiatement" pour sortir du "cycle d'escalade dangereux" au Yémen, dans un contexte de "sables mouvants" liés notamment aux attaques des rebelles houthis en mer Rouge.

Le pays connaît une accalmie depuis une trêve négociée en avril 2022 par les Nations...