Le chef du Parlement libanais, Nabih Berry, a signé lundi le texte du budget 2024 et l'a transféré à la présidence du Conseil des ministres, afin qu'il y soit également signé, selon un communiqué publié par le bureau du chef du Législatif.
La loi devrait normalement passer par la présidence pour être promulguée, mais en l'absence de président de la République, celle-ci devrait être publiée au Journal sans cette étape.
A l'issue de trois journées d'interventions des députés, le Parlement avait finalement voté fin janvier le projet de loi de finances 2024 soumis par la commission parlementaire des Finances et du Budget à partir des projets préparés par le gouvernement sortant de Nagib Mikati. La commission avait modifié presque de fond en comble le texte que le gouvernement lui avait transmis en septembre.
L'un des enjeux majeurs du budget 2024 est l'unification implicite du taux de change en supprimant toute référence au taux officiel actuel (15 000 LL) et en ajustant tous les impôts et taxes de manière à coller au taux de change actuel sur le marché (89 500 LL en moyenne, un niveau stable depuis des mois).
En trente ans, l'État libanais a passé la moitié du temps à dépenser et collecter les impôts sans budget, l'autre à en adopter en retard et avec des objectifs irréalistes qui n'ont que rarement été atteints.
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