Joumblatt : "Je n'ai aucun problème avec l'élection de Sleiman Frangié, ou d'un autre"

« Je n'ai aucun problème avec l'élection de Sleiman Frangié ou d'un autre » à la présidence du Liban, a affirmé l'ancien président du Parti socialiste progressiste (PSP) Walid Joumblatt, dans des propos rapportés mercredi par le quotidien Al-Akhbar, indiquant cependant que cette position « n'est pas celle de certains membres du Rassemblement démocratique », le bloc parlementaire du PSP.

Sans président depuis le 31 octobre 2022, le Liban ne parvient pas à trouver un successeur à Michel Aoun. Les députés du Parlement ont échoué à douze reprises à élire un nouveau chef de l'État. M. Frangié, chef du courant des Marada, est soutenu par le tandem chiite Amal-Hezbollah dans la course à la présidence.

« On tourne en rond depuis deux ans en attendant l'accord des chrétiens », a lancé M. Joumblatt. « Personnellement, je n'ai aucune position hostile envers qui que ce soit. Je suis favorable à quiconque peut remplir cette fonction et je n'ai aucun problème avec l'élection de Sleiman Frangié, ou d'un autre. Je sais que cette position n'est pas celle de certains membres du Rassemblement démocratique, mais c'est la mienne », a-t-il insisté.

Cette position ne fait effectivement pas l'unanimité au sein du PSP, à commencer par le fils de Walid Joumblatt, Taymour Joumblatt, qui avait affirmé à L'Orient-Le Jour en juillet dernier : « Je ne peux pas voter pour Sleiman Frangié. »

« Les choses ne peuvent pas continuer ainsi, alors que tous les postes occupés le sont par intérim », a ajouté le leader druze, se félicitant cependant de la prorogation du mandat du commandant en chef de l'armée Joseph Aoun.

Walid Joumblatt a reçu Sleiman Frangié en sa résidence de la rue Clémenceau à Beyrouth le 15 janvier, donnant ainsi l'impression que le chef des Marada réactive sa candidature à la magistrature suprême.