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Moyen-Orient - Hamas / Israël

En images : les bombardements israéliens rendent Gaza inhabitable

Rendre un territoire inhabitable par le biais de bombardements sur des habitations civiles est un crime de guerre, affirme le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit au logement décent.

En images : les bombardements israéliens rendent Gaza inhabitable

Un arc-en-ciel derrière un bâtiment résidentiel détruit durant un bombardement israélien effectué tôt le matin, Khan Younes, le 15 novembre 2023 (Photo Mahmud Hams / AFP)

Le 8 novembre 2023, Balakrishnan Rajagopa, rapporteur spécial des Nations unies sur le droit au logement décent, rendait un rapport à l'Assemblée générale de l'ONU. Dénonçant "des attaques horribles et massives contre les logements et infrastructures civiles à Gaza", l'expert déclarait que "le bombardement systématique d'habitations, de biens civils et d'infrastructures" constituait un crime de guerre, et lorsque dirigés contre une population civile, un crime contre l'humanité.

Rajagopa utilise le terme de "domicide" pour désigner les attaques systématiques ou généralisées contre les habitations et les infrastructures civiles. 

Voici quelques images des derniers jours montrant cette destruction massive et systématique, accompagnées de passages dudit rapport remis par l'expert onusien.

"Le monde doit agir maintenant pour mettre fin aux attaques horribles et massives contre les logements et les infrastructures civiles à Gaza, dont le coût humain est énorme."

Un garçon se déplace au milieu des ruines d'un bâtiment à Khan Younes, 15 novembre 2023. (Photo Ibraheem Abu Mustafa/Reuters)


"Mener des hostilités en sachant qu'elles détruiront et endommageront systématiquement les logements et les infrastructures civiles, rendant une ville entière - comme celle de Gaza - inhabitable pour les civils, est un crime de guerre. (...) De tels actes, lorsque dirigés contre une population civile, constituent également des crimes contre l'humanité."

Une femme est assise sur les ruines d'un bâtiment détruit par un bombardement israélien à Rafah, le 15 novembre 2023. (Photo Said Khatib/AFP)


"Un domicide désigne les attaques systématiques ou généralisées contre les habitations et les infrastructures civiles qui causent des morts et des souffrances. (...) Un domicide est maintenant commis à Gaza, et le monde continue d'assister, impuissant, à la violation éhontée des normes fondamentales du droit international humain et humanitaire."

Des Palestiniens à l'endroit d'une frappe israélienne sur une maison, à Khan Younès dans la bande de Gaza, le 17 novembre 2023. (Photo Ibraheem Abu Mustafa / Reuters)


"Les attaques menées par Israël contre des cibles à l'intérieur de Gaza ont détruit ou endommagé 45 % de toutes les unités d'habitation de la bande de Gaza et déplacé environ 1,5 million de personnes. (...) La plupart des personnes disparues sont probablement piégées sous les décombres."

Des Palestiniens inspectent le lieu d'un bombardement israélien sur le camp de réfugiés de Rafah, le 15 novembre 2023. (Photo Mohammed Abed/AFP)


"Le droit international humanitaire repose sur la distinction entre les biens civils et les biens militaires. Les immeubles d'habitation ne sont pas des biens militaires. Les hôpitaux et les ambulances ne sont pas des biens militaires. Les camps de réfugiés ne sont pas des biens militaires. Les écoles ne sont pas des biens militaires. Les églises ou les mosquées ne sont pas des biens militaires. Les infrastructures d'eau et d'électricité pour les civils ne sont pas des biens militaires."

Les ruines d'une mosquée après une frappe israélienne, à Khan Younes le 15 novembre 2023. (Photo Ibraheem Abu Mustafa/Reuters)


"Même lorsque des logements civils peuvent être utilisés par des combattants pour s'abriter, comme cela a été le cas lors des attaques contre le camp de réfugiés de Jabalia, il est interdit de lancer des attaques contre des immeubles d'habitation entiers si elles entraînent des dégâts disproportionnés, la mort et le déplacement d'un grand nombre de civils."

Des maisons bombardées par une frappe israélienne dans le camp de réfugiés de Jabalia, le 14 novembre 2023. (Photo Anas al-Shareef/Reuters)


"Aucun droit de légitime défense invoqué en vertu du droit international ne peut couvrir de telles attaques. C'est particulièrement le cas lorsque le droit à la légitime défense est invoqué dans le contexte d'une occupation."

De la fumée s'élève après un bombardement israélien dans le nord de la bande de Gaza, le 15 novembre 2023. (Photo Fadel Senna/AFP)


"L'appel au cessez-le-feu lancé dans la récente résolution de l'Assemblée générale des Nations unies doit être suivi de mesures concrètes pour inciter les parties au conflit à le respecter."

Une photo prise à la frontière entre Israël et la bande de Gaza montre des bâtiments sérieusement endommagés et détruits par des frappes israéliennes, le 17 novembre 2023. (Photo Jack Guez/AFP)


"Il ne peut y avoir de paix sans justice. J'exhorte la Cour pénale internationale à enquêter sans délai ni parti pris sur les crimes internationaux présumés commis en Israël et dans le territoire palestinien occupé, et à demander des comptes aux responsables de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et d'apartheid. Tous les États parties au statut de Rome doivent soutenir les efforts de la Cour."

Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par un bombardement israélien sur Rafah, le 17 novembre 2023. (Photo Said Khatib/AFP)

Le 8 novembre 2023, Balakrishnan Rajagopa, rapporteur spécial des Nations unies sur le droit au logement décent, rendait un rapport à l'Assemblée générale de l'ONU. Dénonçant "des attaques horribles et massives contre les logements et infrastructures civiles à Gaza", l'expert déclarait que "le bombardement systématique d'habitations, de biens civils et d'infrastructures" constituait un...

commentaires (1)

Quelle que soit l'horreur de l'attaque du Hamas le 7 octobre une telle destruction de toute une ville est encore plus horrible. D'abord par son étendue et son aspect systématique ainsi que par l'inention délibérée de rendre la ville iinhabitable. Les civils ne pourront plus y retourner. D'ailleurs, qu'a trouvé l'ermée israélienne du soi-disant poste de commandement du Hamas et e son énorme dépôt d'armes et de munitions capable de détruire Israël? Qui va payer pour cette destruction injustifiée?

Joseph ADJADJ

10 h 06, le 23 novembre 2023

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Commentaires (1)

  • Quelle que soit l'horreur de l'attaque du Hamas le 7 octobre une telle destruction de toute une ville est encore plus horrible. D'abord par son étendue et son aspect systématique ainsi que par l'inention délibérée de rendre la ville iinhabitable. Les civils ne pourront plus y retourner. D'ailleurs, qu'a trouvé l'ermée israélienne du soi-disant poste de commandement du Hamas et e son énorme dépôt d'armes et de munitions capable de détruire Israël? Qui va payer pour cette destruction injustifiée?

    Joseph ADJADJ

    10 h 06, le 23 novembre 2023

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