Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - France

Divisions politiques autour d'une marche contre l'antisémitisme dimanche

La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen. Photo AFP

La droite, l'extrême-droite, une partie de la gauche et la Première ministre y participeront, la gauche de la gauche non: une marche contre l'antisémitisme dimanche à Paris provoque des divisions au sein de la classe politique en France, où les actes antisémites ont explosé avec le réveil du conflit israélo-palestinien.

Les présidents du Sénat et de l'Assemblée ont appelé mardi "tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de notre République" à participer dimanche à Paris à une "grande marche civique" contre l'antisémitisme.

Depuis la guerre déclenchée par les massacres perpétrés le 7 octobre par le Hamas en Israël, "plus de 1.000 faits" antisémites ont été enregistrés "en quatre semaines à peine", "soit deux fois plus qu'au cours de toute l’année 2022", justifient-ils.

L'initiative est toutefois diversement accueillie en France qui accueille les plus importantes communautés juive et arabo-musulmane en Europe. Principalement du fait de la participation du Rassemblement national (RN, extrême-droite), jugée encombrante à gauche et dans la majorité.

Sa présidente Marine Le Pen a annoncé mercredi qu'elle "y participerait" et a appelé "l'ensemble de nos adhérents et de nos électeurs à venir se joindre à cette marche". 

Mais le soutien à la communauté juive de le principale opposante d'Emmanuel Macron, défaite par le président français au second tour des deux dernières élections présidentielles et qui depuis des années plaide pour la normalisation de son parti, est critiqué par ses adversaires tant son père Jean-Marie Le Pen était familier des saillies antisémites.

"A mon sens, le RN n'a pas sa place dans cette manifestation", mais "c'est une manifestation publique à laquelle chacun est libre, en conscience, de participer", a relevé le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, ajoutant que la Première ministre Elisabeth Borne, dont le père, de  confession juive et qui a été déporté, y "participera".

A gauche, le malaise domine. Les Verts et les partis socialiste et communiste ont indiqué qu'ils participeraient, mais pas aux côtés du RN.

Seule La France insoumise (LFI, gauche radicale) n'ira pas. "On ne lutte pas contre l'antisémitisme et le racisme dans la confusion", a estimé le parti de Jean-Luc Mélenchon dans un communiqué. "L'ambiguïté des objectifs de cette démarche permet les soutiens les plus insupportables", poursuit LFI qui refuse de défiler aux côtés du RN.

Les massacres du 7 octobre, qui ont fait plus de 1.400 morts côté israélien, ont déclenché une guerre dévastatrice entre le Hamas et Israël qui, depuis, pilonne la bande de Gaza. Selon le mouvement islamiste palestinien, les opérations militaires israéliennes y ont fait plus de 10.300 morts.


La droite, l'extrême-droite, une partie de la gauche et la Première ministre y participeront, la gauche de la gauche non: une marche contre l'antisémitisme dimanche à Paris provoque des divisions au sein de la classe politique en France, où les actes antisémites ont explosé avec le réveil du conflit israélo-palestinien.

Les présidents du...