Washington exhorte les députés libanais à élire un président, après un an de vacance

Le département d'État américain a appelé les députés libanais à élire un président de la République, à former un gouvernement "sans corruption" et à mettre en œuvre les réformes nécessaires pour obtenir un accord avec le Fonds monétaire international (FMI). Le Liban est sans président depuis tout juste un an, Michel Aoun ayant quitté le palais de Baabda le 31 octobre 2022.

"Exactement un an après la fin du mandat de l'ancien président Aoun, le Liban n'a toujours pas de président ni de gouvernement de plein exercice.  Les parlementaires libanais, divisés, n'ont pas réussi à élire un successeur à Michel Aoun, faisant passer leurs ambitions personnelles avant les intérêts de leur pays", indique un communiqué du département d'État publié mardi soir.

"Alors que les tensions croissantes le long de la frontière sud du Liban menacent la stabilité du pays et que la crise économique s'aggrave, le peuple libanais est privé de leadership au moment où il en a le plus besoin", poursuit le texte.

Les affrontements quotidiens entre le Hezbollah et l'armée israélienne à la frontière sud du Liban durent depuis plus de trois semaines, lorsque le Hamas a lancé, le 7 octobre, l'opération Déluge d'al-Aqsa sur le sol israélien, marquant ainsi le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste.

Le Parlement libanais a tenu 12 séances électorales afin d'élire un nouveau président, mais toutes ont échoué faute d'accord politique autour d'un candidat.

"La paralysie politique du Liban ne profite pas au peuple libanais.  Nous appelons les parlementaires à accomplir leur devoir et à élire un président qui donnera la priorité au pays et à tous ses habitants, qui s'engagera à former un gouvernement sans corruption et qui mettra en œuvre des réformes économiques cruciales, notamment celles qui sont nécessaires pour obtenir un programme d'aide du FMI", souligne le communiqué.

En septembre, le FMI avait critiqué le "manque d'action" des autorités libanaises concernant les "réformes économiques urgentes", qui permettraient de débloquer un programme d'aide de plusieurs milliards de dollars.