Gaza est « un cimetière pour des milliers d'enfants », dénonce l'ONU

La bande de Gaza est devenue « un cimetière pour des milliers d'enfants », ont déclaré mardi les Nations unies, qui craignent que d'autres ne meurent de déshydratation.

« Nos craintes les plus vives de voir le nombre d'enfants tués se transformer en dizaines, puis en centaines, et enfin en milliers, se sont réalisées en l'espace de quinze jours », a déclaré James Elder, porte-parole de l'Unicef, dans un communiqué. « Les chiffres sont effroyables : plus de 3.450 enfants auraient été tués, et il est stupéfiant de constater que ce chiffre augmente chaque jour », a-t-il souligné. « Gaza est devenu un cimetière pour des milliers d'enfants ». Plus d'un million d'enfants vivant dans la bande de Gaza souffrent en outre d'un manque d'eau potable, a-t-il précisé. « La capacité de production d'eau de Gaza ne représente que 5 % de sa production quotidienne habituelle. Les décès d'enfants - en particulier les nourrissons - dus à la déshydratation constituent une menace croissante ».

L'Unicef demande un cessez-le-feu humanitaire immédiat, avec l'ouverture de tous les points de passage vers Gaza pour permettre un accès sûr de l'aide humanitaire. « S'il n'y a pas de cessez-le-feu, pas d'eau, pas de médicaments et pas de libération des enfants enlevés, nous nous dirigerons vers des horreurs encore plus grandes pour ces enfants innocents », a déclaré M. Elder.

« C'est insupportable de penser à ces enfants ensevelis sous les décombres, avec très peu de chances d'être sortis de là », a dit de son côté Jens Laerke, porte-parole de l'agence humanitaire des Nations unies.

Mais les habitants de Gaza ne meurent pas seulement à cause des bombardements directs, selon l'Organisation mondiale de la santé. « Nous avons 130 enfants prématurés qui dépendent de couveuses, dont 61 % environ se trouvent dans le nord », a déclaré Christian Lindmeier, porte-parole de l'OMS. « C'est une catastrophe imminente pour la santé publique qui se profile ».

Israël a lourdement bombardé la bande de Gaza depuis l'attaque sans précédent perpétrée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a tué 1.400 personnes, pour la plupart des civils, et en a enlevé au moins 240 autres selon des responsables israéliens.

Le ministère de la santé de la bande de Gaza, dirigée par le Hamas, a déclaré que les frappes avaient tué plus de 8.500 personnes, principalement des civils.