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Dernières Infos - Israël/Gaza

L'Assemblée générale de l'ONU se prononce vendredi sur une "trêve humanitaire"

Un drapeau de l'OU. Photo AFP

Après l'échec du Conseil de sécurité à agir, l'Assemblée générale de l'ONU se prononcera vendredi après-midi sur une résolution non contraignante, déjà fustigée par Israël, réclamant une « trêve humanitaire » au 21e jour de la guerre entre Israël et le Hamas.

La Jordanie, au nom du groupe de 22 pays arabes, a demandé que le vote sur son projet de résolution ait lieu à 15H00 (19H00 GMT) en raison de l' »urgence de la situation » à Gaza, alors qu'il reste une centaine d'orateurs inscrits pour ce débat commencé jeudi matin.

La proposition a été acceptée par le reste de l'Assemblée des 193 Etats membres de l'ONU, qui s'est saisie de cette question après le rejet par le Conseil de sécurité divisé de quatre résolutions en moins de deux semaines.

Le texte, qui pour être adopté vendredi devra recueillir deux-tiers des voix des pays votants, « demande une trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue, menant à la cessation des hostilités ». La précédente version réclamait un « cessez-le-feu immédiat ».

La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien à partir de la bande de Gaza.

En représailles, l'armée israélienne bombarde depuis sans relâche la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, et assiège ce territoire palestinien exigu où s'entassent quelque 2,4 millions de Palestiniens.

Escalade

Le projet de résolution rédigé par la Jordanie et sponsorisé par plus de 40 pays, est largement centré sur la situation humanitaire à Gaza, demandant notamment la fourniture « immédiate » d'eau, nourriture, carburant, électricité, « en quantités suffisantes », et l'accès « sans entrave » de l'aide humanitaire.

Il condamne également « tous les actes de violence dirigés contre des civils palestiniens et israéliens, notamment tous les actes de terrorisme et les attaques sans discernement », et se dit « vivement préoccupé par la dernière escalade de la violence depuis l'attaque du 7 octobre », mais sans mentionner le Hamas.

Cette absence a provoqué la colère de l'ambassadeur israélien Gilad Erdan qui a jeudi estimé que la place de ce texte « est dans les poubelles de l'Histoire ».

« Deux mots clés manquent dans cette résolution. Le premier est +Hamas+, il est scandaleux que les auteurs de l'attaque terroriste du 7 octobre ne soient pas nommés (...) Et l'autre mot clé est +otages+ », a dénoncé vendredi l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield, qui co-sponsorise un amendement en ce sens déposé par le Canada.

Cet amendement condamne « sans équivoque les attaques terroristes du Hamas » du 7 octobre et demande la « libération immédiate et inconditionnelle » des otages.

Selon les autorités israéliennes, plus de 1.400 personnes, en majorité des civils, ont été tuées en Israël lors de l'attaque des commandos du Hamas, qui ont enlevé 229 otages, israéliens, binationaux ou étrangers. Quatre femmes ont été relâchées à ce jour.

Selon le Hamas, 7.326 personnes, en majorité des civils, ont été tuées par les bombardements sur Gaza depuis trois semaines, et près de 19.000 ont été blessées.

Après l'échec du Conseil de sécurité à agir, l'Assemblée générale de l'ONU se prononcera vendredi après-midi sur une résolution non contraignante, déjà fustigée par Israël, réclamant une « trêve humanitaire » au 21e jour de la guerre entre Israël et le Hamas.La Jordanie, au nom du groupe de 22 pays arabes, a demandé que le vote sur son projet de résolution...