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Dernières Infos - Conflit

Tension persistante à la frontière Liban-Israël, une ville israélienne évacuée

Un soldat israélien debout sur un char de type Merkava affublé d'un drapeau israélien, non loin de la bande de Gaza, le 20 octobre 2023. Phto RONALDO SCHEMIDT/AFP

Les échanges de tirs se sont multipliés vendredi dans la zone frontalière entre Israël et le Liban sous très haute tension depuis l'attaque lancée par le Hamas le 7 octobre, a annoncé vendredi l'armée israélienne. Dans la matinée, le ministère israélien de la Défense avait annoncé l'évacuation de la ville de Kyriat Shmona, ordinairement peuplée de 25.000 habitants dont la plupart sont déjà partis.

La communauté internationale redoute un débordement du conflit entre le Hezbollah libanais pro-iranien, un allié du Hamas, et l'armée israélienne. Depuis le 7 octobre, l'armée israélienne est en alerte à sa frontière nord pour parer une éventuelle offensive du Hezbollah.

La journée de vendredi a encore été émaillée d'échanges de tirs, d'armes légères et d'artillerie, le long de la ligne bleue qui sépare Israël et le Liban sur environ 80 kilomètres, selon plusieurs communiqués successifs de l'armée israélienne.

L'armée a ainsi fait état de "vingt tirs (de roquettes) depuis le Liban vers le territoire israélien", d'un tir de missile visant ses positions à la frontière, et "de tirs d'armes légères" en direction de ses points d'observation. L'armée a riposté par "des tirs d'artillerie", selon un des communiqués.

Dans un communiqué, le Hezbollah a revendiqué l'attaque de cinq positions israéliennes "avec des missiles téléguidés et des armes appropriées".

Un journaliste de l'AFP a vu une roquette s'abattre sur une colline dans le secteur de Kyriat Shmona. Plusieurs autres échanges de tirs ont été relevés par l'armée israélienne.

Des coups de feu ont visé le village agricole de Margaliot, près de Kyriat Shmona, avant une réplique israélienne, selon l'armée. Trois hommes identifiés comme des "terroristes du Hezbollah" ont aussi été ciblés par l'aviation israélienne dans la zone frontalière avec le Liban.

Des tireurs d'élite israéliens ont également "ouvert le feu sur des hommes armés qui opéraient dans la zone frontalière avec le Liban", selon un communiqué.

Jeudi, l'armée israélienne avait fait état d'une attaque au lance-roquette antichar à partir du territoire libanais et avait riposté en attaquant "des infrastructures du Hezbollah". Des raids aériens israéliens ont également été lancés contre le secteur des tirs.

Au moins 22 personnes ont été tuées dans le sud du Liban depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, la plupart étant des combattants, mais aussi au moins quatre civils, dont un journaliste de Reuters. Au moins trois personnes ont été tuées près de la frontière côté israélien.

"Nous sommes en état d'alerte et de vigilance dans le nord, si le Hezbollah fait une erreur grave, nous répondrons avec beaucoup de force", a mis en garde mardi le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari.

"Evacuer les habitants"

L'opération d'évacuation de Kyriat Shmona n'avait pas commencé vendredi en fin d'après-midi, mais une grande partie des habitants en sont déjà partis, comme en témoignaient les rues désertes et les magasins fermés, ont constaté des journalistes de l'AFP.

L'armée israélienne avait annoncé dans la matinée "la mise en oeuvre d'un plan pour évacuer les habitants dans des maisons d'accueil financées par l'Etat".

Selon les autorités palestiniennes, plus de 1.400 personnes ont été tuées sur le territoire israélien par les hommes du Hamas depuis le 7 octobre, en majorité des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou morts de mutilations au premier jour de l'attaque des combattants du mouvement islamiste palestinien menée à partir de Gaza. Il s'agit d'une attaque inédite dans l'histoire d'Israël.

L'armée israélienne a comptabilisé environ 1.500 combattants du Hamas tués dans la contre-offensive lui ayant permis de reprendre le contrôle des zones attaquées. Dans la bande de Gaza, plus de 4.100 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les bombardements incessants menés depuis en représailles, selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza.
Les échanges de tirs se sont multipliés vendredi dans la zone frontalière entre Israël et le Liban sous très haute tension depuis l'attaque lancée par le Hamas le 7 octobre, a annoncé vendredi l'armée israélienne. Dans la matinée, le ministère israélien de la Défense avait annoncé l'évacuation de la ville de Kyriat Shmona, ordinairement peuplée de 25.000 habitants dont la plupart...