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Dernières Infos - Diplomatie

L'UE veut suspendre plus facilement les régimes d'exemption de visas

Un drapeau de l'Union européenne devant les locaux de la Commission européenne. Photo d'archives AFP

La Commission européenne a proposé mercredi de faciliter la suspension des régimes d'exemption de visas dont bénéficient une soixantaine de pays tiers, notamment en cas d'afflux migratoire.

Dans le cadre d'un régime d'exemption, les ressortissants de pays tiers peuvent entrer dans l'espace Schengen pour des séjours de trois mois sans avoir besoin d'un visa.

"L'année dernière, nous avons reçu environ 150.000 demandes d'asile émanant de citoyens originaires de pays exemptés de visas", a déclaré la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson.

"Ce n'est pas à cela que le régime d'exemption de visa devait servir", a-t-elle estimé lors d'une conférence de presse.

Actuellement, le mécanisme de suspension peut déjà s'appliquer en cas d'augmentation d'arrivées irrégulières en provenance de ces pays, mais la Commission prévoit une nouvelle procédure d'urgence pour accélérer la réaction.

L'exécutif européen propose aussi d'élargir les motifs de suspension, pour viser les pays qui "vendent à bas prix des passeports et titres de citoyenneté à des personnes qui représentent des risques pour la sécurité de l'Union européenne", a indiqué Mme Johansson.

Un certain nombre de pays tiers dispensés de l'obligation de visa font l'objet d'une surveillance étroite de l'UE en raison de tels programmes de "citoyenneté par investissement" (ou "passeports dorés"), comme l'Albanie, la Macédoine du Nord, le Monténégro, ainsi que le Vanuatu et certains pays des Caraïbes.

La Commission veut aussi faciliter la suspension du régime d'exemption pour les pays dont la politique de visa n'est pas alignée sur celle de l'UE, et qui deviennent des "plateformes de transit" pour une immigration irrégulière vers dans l'Union.

Cela a été le cas en 2022 avec des pays des Balkans occidentaux, principalement la Serbie. Les pays de l'UE ont reproché à Belgrade d'être une porte d'entrée vers l'Union pour des migrants indiens, burundais ou tunisiens notamment. Depuis, la Serbie a modifié sa politique, et requiert désormais des visas pour les ressortissants de ces pays.

Les pays des Balkans occidentaux "ont fait d'importants progrès sur l'alignement de leur politique de visas" et "les arrivées irrégulières dans l'UE" par cette route migratoire ont été réduites, a souligné la Commission.

Cette proposition de révision de la  réglementation sera désormais examinée par les Etats membres et le Parlement européen.


La Commission européenne a proposé mercredi de faciliter la suspension des régimes d'exemption de visas dont bénéficient une soixantaine de pays tiers, notamment en cas d'afflux migratoire.

Dans le cadre d'un régime d'exemption, les ressortissants de pays tiers peuvent entrer dans l'espace Schengen pour des séjours de trois mois sans avoir besoin...