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"Rien n'excuse une frappe sur un hôpital rempli de civils"


La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le 16 octobre 2023. Photo d'illustration AFP

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a jugé mercredi que "rien" ne pouvait "excuser une frappe sur un hôpital rempli de civils", dénonçant des scènes "horribles" après une explosion dans l'enceinte d'un hôpital à Gaza qui a fait des centaines de morts. "Tous les faits doivent être établis et les responsables devront rendre des comptes", a-t-elle ajouté devant le Parlement européen à Strasbourg.

Le Hamas a pointé du doigt Israël, tandis que l'armée israélienne a assuré avoir des "preuves" de la responsabilité de l'organisation palestinienne Jihad islamique. Martelant le droit d'Israël "à se défendre", la présidente de la Commission a précisé que cela devait se faire "conformément au droit international", une précision qu'elle n'avait pas mentionnée lors d'un déplacement en Israël vendredi, omission qui lui été reprochée par certains eurodéputés. "L'Europe se tient aux côtés d'Israël dans cette période sombre, c'est un point de départ essentiel", a-t-telle insisté.

Mais "il n'y a pas de contradiction à être solidaire avec Israël et à répondre aux besoins humanitaires à Gaza", a poursuivi la dirigeante allemande, évoquant le "pont aérien" mis en place vers l'Egypte pour acheminer de l'aide humanitaire. Dans la bande de Gaza, où la "situation empire d'heure en heure", elle a réclamé que cette aide puisse parvenir "d'urgence aux Palestiniens". Elle a également appelé à la "poursuite du dialogue entre Israël et ses voisins", craignant que les actions du Hamas n'empêchent un "rapprochement historique" entre le gouvernement israélien et ses homologues arabes.

Enfin, alors que "les discours de haine se propagent à une vitesse inquiétante", elle a insisté sur l'importance de "protéger la vie juive en Europe", et de permettre aux juifs de "porter une kippa ou une étoile de David dans nos rues", des déclarations applaudies par les eurodéputés. Elle a rappelé les actions intentées contre certains réseaux sociaux, dont X (anciennement Twitter) pour les contraindre à supprimer certains contenus.

Avant elle, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a demandé aux dirigeants européens de faire preuve de "cohérence" dans leur réaction face au conflit, après plusieurs jours de cacophonie à Bruxelles. Il a rappelé que la guerre "repose sur des règles internationales", et spécifié que "couper l'eau, l'approvisionnement fondamental à des population n'est pas compatible avec le droit de la guerre".

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a jugé mercredi que "rien" ne pouvait "excuser une frappe sur un hôpital rempli de civils", dénonçant des scènes "horribles" après une explosion dans l'enceinte d'un hôpital à Gaza qui a fait des centaines de morts. "Tous les faits doivent être établis et les responsables devront rendre des comptes", a-t-elle ajouté...