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Bassil : Le dialogue est la seule solution à la vacance présidentielle


Bassil : Le dialogue est la seule solution à la vacance présidentielle

Gebran Bassil (à gauche) à Dar al-Fatwa pendant sa rencontre avec le mufti de la République Abdellatif Deriane. Photo Mohammad Yassine

La vacance présidentielle au Liban ne peut être résolue que par le « dialogue », a déclaré Gebran Bassil, chef du Courant patriotique libre, depuis Dar el-Fatwa, la plus haute instance religieuse sunnite du pays, lors d'une rencontre mardi avec le mufti de la République Abdellatif Deriane.

« Soit il y aura un accord qui aboutira à un président consensuel ou à une large approbation d'un candidat à la présidence, soit, dans le cas où il n'y aurait pas d'accord, nous devrions aller à une séance électorale ouverte et laisser celui qui l'emporte devenir le prochain chef de l'Etat », a affirmé le chef du CPL.

« Il n'y a pas de solution à la question de la présidence si ce n'est par la compréhension et un partenariat équilibré, et cela passe bien sûr par le dialogue », a-t-il déclaré pendant sa rencontre avec le mufti. Il a ensuite publié ses commentaires sur le réseau X (anciennement Twitter). « Nous avons toujours été en faveur du dialogue, mais nous savons que le dialogue doit être utile, et c'est ce que nous avons souligné au mufti Deriane en convenant avec lui que le dialogue comporte des conditions », a-t-il ajouté.

Plus tôt dans la matinée, le président du Parlement Nabih Berry avait déclaré : « J'ai fait ma part du travail  ; j'ai proposé une initiative de dialogue qu'ils ont refusée », critiquant ceux qui ont refusé l'initiative de dialogue parlementaire qu'il avait proposée à la fin du mois d'août.

L'engagement du CPL pour Taëf

« La préservation de Taëf nécessite sa mise en application, et cette question requiert plusieurs éléments, dont l'abolition du confessionnalisme politique, ainsi que la décentralisation, a encore dit Gebran Bassil. Nous avons discuté de la nécessité de changer la perception selon laquelle la demande de décentralisation concerne un groupe particulier et sert les chrétiens. La décentralisation est une demande qui profitera à tous les Libanais. »


La délégation du CPL à Dar el-Fatwa. Photo Mohammad Yassine

Au cours des derniers mois, le CPL avait affirmé être prêt à soutenir tout candidat à la présidence, y compris le dirigeant du parti Marada Sleiman Frangié, à condition que le Hezbollah et ses alliés s'engagent à mettre en œuvre deux mesures-clés : une décentralisation administrative et financière étendue, ainsi qu'un fonds fiduciaire pour gérer les biens de l'État.

Alors que la décentralisation a longtemps été l'une des principales revendications du CPL, le fonds fiduciaire est un nouvel élément de son discours. « Nous proposons la création d'un fonds fiduciaire pour améliorer la gestion des biens de l'État et faciliter la vie des Libanais », avait déclaré à L'Orient-Le Jour le député du CPL, César Abi Khalil, qui participe à la rédaction d'un projet de loi en ce sens. Le fonds fiduciaire, qui serait dirigé par un « conseil d'administration indépendant », aurait la charge de superviser les actifs publics en partenariat avec le secteur privé, qui pourrait gérer certaines entreprises ou acheter des actions et en devenir propriétaire.

M. Bassil a souligné que le Liban devait également entreprendre des réformes afin de permettre aux pays, aux entreprises et aux particuliers souhaitant investir au Liban de le faire. « Nous nous préoccupons peu de l'identité du pays ou de l'investisseur ; notre principale préoccupation est l'intérêt supérieur du pays », a-t-il déclaré.

À la mi-septembre, le Fonds monétaire international avait de nouveau critiqué le « l'inaction » des autorités libanaises en ce qui concerne les « réformes économiques urgentes » qui permettraient de débloquer un programme d'aide de plusieurs milliards de dollars.

L'infiltration clandestine de Syriens

S'exprimant sur la question du passage clandestin de Syriens au Liban, Gebran Bassil a fait savoir que le CPL s'y opposait « par souci pour tous les Libanais », et que ce qui se passe pourrait être stoppé par les agences de sécurité libanaises, « qui savent très bien comment fermer les points de passage ».

L'immigration clandestine représente un « danger existentiel » pour le Liban, avait déclaré le commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun. Selon lui, plus de 26 000 Syriens ont franchi illégalement la frontière depuis le début de l'année.

Pour freiner cette migration illégale, l'armée libanaise a déployé des patrouilles le long de la frontière au cours des derniers mois et annonce régulièrement le nombre de migrants illégaux qu'elle renvoie en Syrie. « En moyenne, 400 personnes tentent de franchir la frontière chaque jour », avait déclaré le porte-parole de l'armée, le général Elie Mezher, à L'Orient-Le Jour.

La vacance présidentielle au Liban ne peut être résolue que par le « dialogue », a déclaré Gebran Bassil, chef du Courant patriotique libre, depuis Dar el-Fatwa, la plus haute instance religieuse sunnite du pays, lors d'une rencontre mardi avec le mufti de la République Abdellatif Deriane.« Soit il y aura un accord qui aboutira à un président consensuel ou à une large approbation d'un...