Bousculé pendant vingt minutes par Manchester United, le Bayern Munich est parvenu à s’imposer (4-3) mercredi sur sa pelouse, poursuivant une impressionnante série de 35 rencontres sans défaite en phase de groupes de la Ligue des champions.
Avec cette victoire à domicile, les Munichois lancent parfaitement leur aventure européenne, face à l’équipe la plus redoutable sur le papier de son groupe, qui compte également Copenhague et Galatasaray, qui se sont quittés dos à dos plus tôt mercredi (2-2).
Il faut remonter au 27 septembre 2017 pour retrouver une défaite munichoise en phase de groupes de la C1. À l’époque, sur la pelouse du Parc des Princes, le Bayern s’était incliné 3 à 0 contre le Paris SG. Depuis, les Munichois ont enchaîné 35 matches sans défaite, 32 victoires (en comptant celle de mercredi) et 3 matches nuls.
Dans un remake de la finale de l’édition 1999, le Bayern a plié la rencontre en l’espace de quatre minute, bénéficiant d’une énorme erreur de main du gardien de United André Onana dont a bien profité Leroy Sané (1-0, 28e). Peu après, Jamal Musiala a réalisé une accélération dont il a le secret, éliminant quatre joueurs adverses avant de servir en retrait Serge Gnabry, qui n’avait plus qu’à doubler la mise pour le Bayern (2-0, 32e).
Au retour des vestiaires, Rasmus Hojlund a relancé le suspense, profitant d’une erreur de relance du même Musiala (2-1, 49e). Mais cela n’aura duré que deux minutes, le temps pour que Chrisitan Eriksen se rende coupable d’une main dans sa surface sur une tête de Dayot Upamecano. Après visionnage de la vidéo, l’arbitre a logiquement sifflé un penalty que Harry Kane s’est empressé de transformer (3-1, 53e).
Les Bavarois auraient pu corser l’addition s’ils avaient su convertir la cascade d’occasions, souvent initiées par Musiala, qu’ils se sont procurées en seconde période. Ils ont d’ailleurs fini par s’infliger quelques sueurs froides dans les dernières minutes, au cours d’une fin de rencontre spectaculaire.
Retrouvailles réussies pour les Gunners
Sur l’une des rares occasions des hommes d’Erik ten Hag, Casemiro a une première fois réduit l’écart (3-2, 88e). Mais le Bayern a dans ses rangs son remplaçant de luxe, Mathys Tel, qui a délivré les 75 000 spectateurs de l’Allianz Arena dans le temps additionnel (4-2, 90e+2), avant que le même Casemiro ne s’offre un doublé (4-3, 90e+5) en vain.
Les supporters d’Arsenal attendaient cela depuis 2017 et ils n’ont pas été déçus. Pour le retour dans la plus prestigieuse des compétitions européennes de clubs, les Gunners ont réalisé un match plein, sérieux et réaliste face aux Néerlandais du PSV Eindhoven.
À la mi-temps, l’affaire était pliée : après l’ouverture du score précoce de Bukayo Saka (1-0, 8e), opportuniste sur une frappe repoussée d’Odegaard, Leandro Trossard (2-0, 20e) puis Gabriel Jesus (3-0, 38e) ont vite enterré les espoirs néerlandais en exploitant à merveille les espaces laissés par leurs adversaires en contre-attaque. Puis ce fut au tour du capitaine Martin Odegaard de s’inviter à la fête d’une jolie frappe croisée d’en dehors de la surface (4-0, 70e) et de sceller définitivement la marque en seconde période.
Lens sans complexe à Séville
Grâce à ce succès probant, Arsenal prend seul la tête du groupe B, dans lequel Séville et Lens ont fait match nul (1-1). Le vice-champion de France a joué sans complexe pour son retour dans la compétition pour la première fois depuis 2002-2003 et aurait même pu créer la surprise en Andalousie.
Après le PSG victorieux de Dortmund mardi (2-0), le deuxième club français engagé a lui aussi bien entamé sa campagne. À la peine en championnat, dont ils occupent la dernière place, les Sang et Or n’ont certes pas gagné, mais ils ont retrouvé des couleurs et de l’allant offensif sur la pelouse du vainqueur de la dernière Ligue Europa au cours d’un match débridé.
Menés rapidement après un but de Lucas Ocampos de la tête sur corner, les Lensois ont vite réagi grâce à un superbe coup franc d’Angelo Fulgini. Sans deux parades décisives du portier sévillan Marko Dmitrovic devant Morgan Guilavogui et Florian Sotoca, les Français auraient même pu repartir de Séville avec les trois points. Une prestation rassurante avant d’accueillir l’ogre Arsenal à Bollaert dans deux semaines.
Naples, autre club attendu cette année en Ligue des champions après son titre de champion d’Italie glané la saison passée, a eu toutes les peines du monde à prendre le dessus chez les Portugais de Braga (2-1). Les Napolitains l’ont emporté grâce à un but contre son camp de Niakaté, déviant un centre de Zielinsky dans ses propres filets. Ils prennent ainsi la tête du groupe C, devant le Real, avec un but inscrit en plus.
Dans le groupe D, la Real Sociedad a cueilli à froid l’Inter, finaliste sortant, avec un but dès la 4e minute et a failli tenir la surprise de la journée. Mais l’Inter a fait parler le réalisme italien et a égalisé à la 87e. Salzbourg a pris la tête du groupe grâce à sa victoire à Lisbonne contre le Benfica (2-0).