Échange d'accusations entre Fateh et islamistes après l'explosion d'une grenade

Une grenade a été lancée mardi soir près de la cour d'une école de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) dans le camp de réfugiés de Aïn el-Héloué, près de Saïda, ont indiqué à L'Orient-Le Jour des sources à l'intérieur du camp à  notre correspondant local Mountasser Abdallah. L'incident n'a fait aucune victime.

Après l'explosion de cette grenade, une source de la faction palestinienne du Fateh a accusé le groupe islamiste Jund el-Cham d'avoir rompu le cessez-le-feu convenu pour mettre fin à plusieurs jours de combat au début du mois et d'avoir lancé la grenade. Des membres de Jund el-Cham ont, eux, déclaré via les réseaux sociaux, que le Fateh lui-même était responsable de l'attaque.

Fin juillet, des affrontements de plusieurs jours entre ces deux groupes avaient fait 13 morts dans le camp, avant qu'un cessez-le-feu ne soit conclu. Depuis lors, la situation est tendue, les combattants des deux camps étant toujours positionnés sur la ligne de front et occupant notamment des écoles et des installations gérées par l'Unrwa. Les combats avaient éclaté avec l'assassinat d'un responsable du Fateh, Abou Ahmad el-Armouchi, et de quatre de ses gardes du corps. Plusieurs jours de tirs d'armes à feu et de grenades avaient suivi.

Le successeur d'Armouchi, Abou Ayad el-Chaalane, avait accusé au début du mois Bilal Badr, militant islamiste et affilié présumé à l'État islamique, d'avoir tué Armouchi.

Mardi, des représentants de factions politiques palestiniennes avaient demandé, à l'issue d'une longue réunion, que les personnes présumées impliquées dans les affrontements soient remises aux autorités libanaises.