Le député des Forces libanaises Fadi Karam a annoncé mercredi que le groupe parlementaire de la "République forte" ne participera pas à la session législative de jeudi. Plus tard dans la journée, le Courant patriotique libre a fait une annonce dans le même sens.
Le président du Parlement Nabih Berry a programmé une session législative jeudi à 11 heures, afin de discuter de plusieurs projets et propositions de loi, alors que le pays est sans chef d'Etat depuis la fin du mandat de Michel Aoun le 31 octobre 2022. Plusieurs partis chrétiens s'opposent aux réunions législatives du Parlement, soulignant que selon la loi, la Chambre se réunit uniquement en collège électoral jusqu'à l'élection d'un président.
M. Karam a dans ce contexte estimé que la session de jeudi n'est "pas constitutionnelle". Il a ajouté que "les Forces libanaises présenteront un appel concernant tout vote qui aura lieu à l'issue de cette séance et de toutes les autres séances tenues" en l'absence d'un chef de l'Etat. Fadi Karam a ajouté que "le dialogue n'a pas de sens en septembre si les propositions des partis restent éloignées les unes des autres". Il a souligné que la participation des Forces libanaises au dialogue dépendait du comportement du Hezbollah et de ses alliés.
L'envoyé spécial français Jean-Yves Le Drian s'est rendu à Beyrouth fin juillet et a proposé que les acteurs politiques libanais participent à un dialogue informel en septembre pour trouver une solution à l'impasse politique.
De son côté, le CPL a publié un communiqué selon lequel il a été décidé à l'issue d'une réunion du parti "de ne pas participer à la session législative parce que le caractère d'urgence extrême ne s'applique pas à son ordre du jour". "C'est un principe qu'a adopté le CPL pour participer aux séances législatives en l'absence d'un président de la République", rappelle le communiqué. Dans le texte, la formation aouniste assure également vouloir "parvenir à des solutions consensuelles autour de la présidence de la République avec des conditions objectives (...) et cela sans perte de temps et sans qu'une partie tente d'imposer un président".
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