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L'AIE abaisse ses prévisions de croissance de la demande en pétrole pour 2024

Un employé se prépare à faire le plein d'essence d'une moto dans une station-service à Lahore, le 1er août 2023. Photo Arif Ali / AFP

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a déclaré vendredi que les réductions de production de l'Opep+ pourraient éroder les stocks pendant le reste de l'année et faire grimper les prix, avant que des vents économiques contraires ne limitent la croissance de la demande mondiale en 2024.

Les réductions de la production de pétrole de l'Opep+ et l'augmentation de la demande mondiale soutiennent les prix du pétrole, le Brent atteignant des sommets de plus de 88 dollars le baril jeudi, son plus haut depuis janvier. Selon l'AIE, si les objectifs actuels de l'Opep sont maintenus, les stocks de pétrole pourraient diminuer de 2,2 millions de barils par jour (mbpj) au troisième trimestre et de 1,2 mbpj au quatrième, "ce qui risquerait de pousser les prix à la hausse". "La réduction plus importante de l'offre de l'Opep+ s'est conjuguée avec l'amélioration du sentiment macroéconomique et à une demande mondiale de pétrole qui n'a jamais été aussi élevée", a déclaré l'agence basée à Paris dans son rapport mensuel sur le marché du pétrole.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés, connus sous le nom d'Opep+, ont commencé à limiter leur production à la fin de l'année dernière pour soutenir les prix et, en juin, ils ont prolongé leurs réductions de production jusqu'en 2024. L'AIE a déclaré qu'en juillet, l'offre mondiale de pétrole avait chuté de 0,91 mbpj, en partie à cause d'une forte réduction de la production saoudienne. Toutefois, les exportations de pétrole russe sont restées stables à environ 7,3 mbpj en juillet, selon l'AIE.

La croissance de la demande revue en baisse pour 2024

L'année prochaine, la croissance de la demande devrait ralentir fortement pour atteindre 1 mbpj, selon l'AIE, en raison de conditions macroéconomiques moroses, d'une reprise post-pandémique qui s'essouffle et de l'utilisation croissante de véhicules électriques. "Avec le rebond post-pandémique largement terminé et alors que de multiples vents contraires remettent en cause les perspectives de l'OCDE, la croissance de la consommation de pétrole ralentira sensiblement", a déclaré l'AIE, faisant référence aux pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Les prévisions de croissance de la demande de l'AIE sont inférieures de 0,15 mbpj par rapport au mois dernier et contrastent avec celles de l'Opep, qui a maintenu jeudi ses prévisions selon lesquelles la demande de pétrole augmentera de 2,25 mbpj en 2024. "Les perspectives économiques mondiales restent obscurcies par la flambée des taux d'intérêt et le resserrement du crédit bancaire, qui pèse sur les entreprises qui doivent déjà faire face à une production et des échanges en ralentissement", a déclaré l'agence.

Pour 2023, les prévisions l'AIE et l'Opep sont plus proches : l'AIE prévoit une augmentation de la demande de 2,2 mbpj en 2023, soutenue par le transport aérien, l'utilisation accrue du pétrole pour la production d'électricité et l'essor de l'activité pétrochimique chinoise. L'Opep prévoit une augmentation de 2,44 mbpj.

La demande devrait atteindre 102,2 millions de bpj cette année, la Chine représentant plus de 70% de la croissance de la demande, malgré les inquiétudes concernant l'économie du plus grand importateur de pétrole au monde.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a déclaré vendredi que les réductions de production de l'Opep+ pourraient éroder les stocks pendant le reste de l'année et faire grimper les prix, avant que des vents économiques contraires ne limitent la croissance de la demande mondiale en 2024.Les réductions de la production de pétrole de l'Opep+ et l'augmentation de la demande...