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Dernières Infos - Liban

Le Beirut Urban Lab "contraint d'interrompre" un projet à Mar Mikhael

Le Beirut Urban Lab

Une vue des travaux dans le secteur de Mar Mikhael à Beyrouth. Photo fournie par Ghassan Hasbani

Le Beirut Urban Lab de l'Université américaine de Beyrouth "a été contraint d'interrompre" un projet de construction d'une place publique à Mar Mikhael, a annoncé mercredi cette structure dans un communiqué relayé par l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).

"Compte tenu des campagnes féroces de désinformation dont le projet a fait l'objet, et qui ont conduit à une perte de temps et à une obstruction du travail, les travaux ont été interrompus malgré le soutien de la plupart des riverains", a indiqué le communiqué.

Lancé en 2020 dans le cadre des efforts de redressement du secteur après la double explosion au port de Beyrouth, le plan de reconstruction de Mar Mikhael visait à améliorer la qualité de la circulation dans le quartier et à créer des espaces conviviaux pour les piétons. Les travaux ont été initialement suspendus en juin après que des habitants se sont opposés au projet. L'un des responsables du projet, qui est également un ancien président de l'Ordre des ingénieurs, a dénoncé l'ingérence "politique" du député des Forces libanaises Ghassan Hasbani et de son frère Elie Hasbani. Contacté par L'Orient Today, Ghassan Hasbani avait indiqué que les travaux ont été suspendus en attendant que le plan de construction soit révisé, après que "les familles du quartier ont signé deux pétitions et nous ont contactés pour se plaindre de ces travaux qui provoqueront des embouteillages dans tout le quartier".

Le Beirut Urban Lab a défendu le projet mercredi, affirmant qu'il s'inscrivait dans le cadre d'une "stratégie globale visant à améliorer la vie des gens et à développer des voies efficaces et sûres pour les piétons". "Le seul changement qui peut résulter de ce projet est celui d'empêcher les voitures de se garer en seconde file, ce qui est actuellement possible, bien que contraire au code de la route. Il s'agit de la principale cause de congestion et une source de danger pour la sécurité du trafic", poursuit la déclaration.

Certains partis politiques ont affirmé que le projet ne répondait pas aux spécifications techniques, a rapporté le Beirut Urban Lab. Il a ensuite assuré avoir présenté le projet au Syndicat des ingénieurs et à plus de 250 personnes spécialisées dans les affaires civiles, "qui ont toutes exprimé leur soutien au projet"."La faillite de certains acteurs politiques et leur incapacité à présenter des plans utiles dans la région les ont menés à inciter à la haine contre ce projet, à coups de slogans vides de tout contenu scientifique ou logique, et d'une campagne calomnieuse, accompagnée d'arguments ridicules et de menaces", a déclaré le Beirut Urban Lab.

Mona Fawaz, professeur en planification urbaine et cofondatrice du Beirut Urban Lab, a déclaré à L'Orient Today qu'elle pensait que de nombreux habitants qui avaient initialement soutenu le projet lui avaient tourné le dos après avoir subi des pressions politiques.

"Après de nombreuses tentatives au cours des dernières semaines pour expliquer les objectifs de ce projet [...], le Beirut Urban Lab aimerait annoncer au public, en particulier aux dizaines d'habitants et de commerçants des quartiers qui ont exprimé leur soutien à notre plan, que nous avons été contraints d'arrêter de travailler sans document légal". 

Le Beirut Urban Lab de l'Université américaine de Beyrouth "a été contraint d'interrompre" un projet de construction d'une place publique à Mar Mikhael, a annoncé mercredi cette structure dans un communiqué relayé par l'Agence nationale d'information (ANI, officielle)."Compte tenu des campagnes féroces de désinformation dont le projet a fait l'objet, et qui ont conduit à une perte de...