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Un responsable onusien demande de prolonger l'aide transfrontalière d'un an

Un responsable onusien demande de prolonger l'aide transfrontalière d'un an

L’Assemblée générale de l’ONU en réunion. Photo d’archives AFP

Le coordinateur humanitaire régional adjoint des Nations unies, David Carden, a souligné mardi la nécessité de prolonger d'un an le mécanisme d'aide transfrontalier vers le nord-ouest syrien, estimant qu'il n'y avait pas d'autre solution pour subvenir aux besoins de millions de déplacés.

"L'ONU, les ONG et les communautés elles-même dans le nord-ouest de la Syrie adressent un message commun relatif à la nécessité de renouveler de 12 mois" le mécanisme, a déclaré M. Carden lors d'une conférence de presse dans un entrepôt du Programme alimentaire mondial (PAM), à Sarmada, une ville de la province rebelle d'Idleb.

En janvier, le Conseil de sécurité de l'ONU avait renouvelé pour six mois le mécanisme vital pour des millions de personnes en Syrie. Cette résolution permettant d'acheminer de l'aide depuis la Turquie, uniquement par le point de passage de Bab al-Hawa, aux régions du nord-ouest sans passer par le régime syrien de Bachar Al-Assad, prend fin le 10 juillet 2023.

Selon l'ONU, Bab al-Hawa est "une bouée de sauvetage indispensable" pour 4,1 millions de personnes vivant dans les zones contrôlées par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (ancienne branche locale d'al-Qaïda) dans la province d'Idleb et ses environs.

Damas et son allié Moscou se sont longtemps opposés au mécanisme transfrontalier créé en 2014 par l'ONU pour faire entrer l'aide dans le nord-ouest syrien, arguant d'une violation de souveraineté. Sous pression de la Russie et de la Chine, le nombre de points de passage a alors été réduit de quatre à un, celui de Bab al-Hawa.

"Nous avons besoin d'un renouvellement d'un an", a estimé M. Carden, lors de sa visite dans le nord-ouest, accompagné d'un responsable du PAM et de responsables d'ONG opérant dans plusieurs camps de la région. "Il n'y a pas d'alternative (...) pour subvenir au besoin des populations les plus vulnérables", a-t-il souligné.

Le séisme dévastateur qui a frappé la Turquie et la Syrie le 6 février a exacerbé les souffrances d'une population déjà éprouvée par plus d'une décennie de guerre civile et dépendant à plus de 90% de l'aide humanitaire. "Les besoins sont immenses et se sont accrus depuis le séisme", a déclaré M. Carden. Mais les négociations au sein du Conseil de sécurité s'annoncent difficile.

"On nous dit à nouveau que sans ce mécanisme transfrontalier, des millions de Syriens vont mourir de faim et de froid, et qu'il n'y a pas d'autre choix que de le prolonger, même s'il viole la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie", a déclaré jeudi l'ambassadeur russe Vassili Nebenzia, plaidant une nouvelle fois pour l'acheminement de l'aide par l'intermédiaire de Damas.

Le coordinateur humanitaire régional adjoint des Nations unies, David Carden, a souligné mardi la nécessité de prolonger d'un an le mécanisme d'aide transfrontalier vers le nord-ouest syrien, estimant qu'il n'y avait pas d'autre solution pour subvenir aux besoins de millions de déplacés."L'ONU, les ONG et les communautés elles-même dans le nord-ouest de la Syrie adressent un message...