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Sit-in de proches des victimes des explosions du 4 août 2020

Sit-in de proches des victimes des explosions du 4 août 2020

Des proches des victimes des explosions du port de Beyrouth le 4 août 2020, lors d'un sit-in, le 4 juillet 2023. Photo Joao Sousa

Comme chaque quatre du mois, une vingtaine de proches de victimes des explosions du 4 août 2020 au port de Beyrouth se sont rassemblés mardi après-midi devant la statue de l'Emigré, pour commémorer ce drame qui a fait plus de 220 morts et 6.500 blessés. 

"Rien n'a été fait dans ce dossier. La justice n'a toujours pas pris son cours. On demande aujourd'hui à Human Rights Watch de suivre le dossier et de mener une enquête", a confié Maud Najjar, la grand-mère de la petite Alexandra, une des victimes du port, à notre photographe sur place, Joao Sousa. 

"Un mois nous sépare de la 3e commémoration des explosions, et l'enquête est toujours gelée. Les suspects sont tranquilles, comme si de rien n'était", a lancé un manifestant qui lisait un communiqué au nom des familles de victimes. "Vous êtes tous des assassins (...) L'enquête doit continuer (...) Nous ne nous arrêterons pas avant que les criminels soient traduits en justice", a-t-il poursuivi.


Des manifestants brandissent des portraits de leurs proches décédés lors des explosions du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Photo Joao Sousa

L'instruction dans l'affaire du port est suspendue depuis février dernier, après que le juge Tarek Bitar, qui est en charge du dossier, a fait l'objet d'accusations d'usurpation d'identité de la part du procureur général près la Cour de cassation Ghassan Oueidate, alors qu'il venait de reprendre en janvier le contrôle de l'enquête. Celle-ci était en effet à l'arrêt depuis plus d'un an en raison de recours déposés contre le magistrat par des responsables cités à comparaître. Au moment de sa reprise de l'enquête, il avait notamment lancé des poursuites à l'encontre de Ghassan Oueidate. En réaction, le procureur avait ordonné la libération des 17 suspects détenus sans procès depuis août 2020. 

Comme chaque quatre du mois, une vingtaine de proches de victimes des explosions du 4 août 2020 au port de Beyrouth se sont rassemblés mardi après-midi devant la statue de l'Emigré, pour commémorer ce drame qui a fait plus de 220 morts et 6.500 blessés. "Rien n'a été fait dans ce dossier. La justice n'a toujours pas pris son cours. On demande aujourd'hui à Human Rights Watch de...