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Dernières Infos - Coran brûlé en Suède

Condamnations de plusieurs pays du Moyen-Orient


Un homme brûle un coran lors d'une manifestation devant une mosquée à Stockholm, en Suède, le 28 juin 2023. Photo STEFAN JERREVANG / TT NEWS AGENCY / AFP

Plusieurs pays du Moyen-Orient dont l'Irak, l'Arabie saoudite et l'Iran, ont condamné l'acte "provocateur" d'un homme ayant brûlé devant une mosquée de Stockholm des pages d'un exemplaire du Coran, dénonçant une "incitation à la haine".

Lors d'un rassemblement autorisé par les autorités suédoises, un Irakien ayant fui son pays pour la Suède a piétiné mercredi devant la plus grande mosquée de Stockholm un exemplaire du Coran avant d'en brûler plusieurs pages, le jour de l'Aïd al-Adha, la grande fête musulmane.

Ce type d'incidents, qui a déjà eu lieu en Suède ou dans d'autres pays d'Europe, parfois à l'initiative de mouvements d'extrême droite, a entraîné dans le passé des tensions diplomatiques.

Le gouvernement irakien a condamné des "actes irresponsables" qui surviennent "de manière répétée", sont menés par "des esprits malades et extrémistes" et reflètent "un esprit de haine et d'hostilité sans aucun lien avec la liberté d'expression". "Cela fait partie des actes racistes et d'incitation à la violence et à la haine", assène-t-il.

"Cet acte odieux qui a offensé les sentiments de millions de musulmans porte aussi atteinte aux peuples occidentaux eux-mêmes, qui se targuent d'embrasser la diversité et le respect des croyances d'autrui et la protection des religions et des droits de leurs fidèles", souligne encore le gouvernement irakien.

 Acte "inacceptable" 

Toujours à Bagdad, le ministère des Affaires étrangères a condamné jeudi "la permission donnée par les autorités suédoises à un extrémiste de brûler un exemplaire du Saint Coran". 

"Ces événements enflamment les sentiments des musulmans du monde entier et représentent pour eux une dangereuse provocation", avertit le communiqué.

En Arabie saoudite, le ministère des Affaires étrangères a dénoncé des "actes haineux et répétés qui ne peuvent être acceptés sous aucun prétexte".

Le royaume, qui abrite les deux villes saintes de La Mecque et Médine, vient d'accueillir plus de 1,8 million de fidèles pour le grand pèlerinage. Le hajj a pris fin mercredi avec l'Aïd al-Adha, la grande fête musulmane du sacrifice célébrée à travers le monde musulman.

Ces actes "incitent clairement à la haine, à l'exclusion et au racisme, et contredisent directement les efforts internationaux visant à répandre les valeurs de tolérance, de modération et de rejet de l'extrémisme, et saper le nécessaire respect mutuel des relations entre les peuples et les Etats", selon un communiqué officiel saoudien. La République islamique d'Iran a elle aussi dénoncé un acte "provocateur, irréfléchi et inacceptable". 

"Le gouvernement et le peuple de la République islamique d'Iran (...) ne tolèrent pas une telle insulte et la condamnent fermement", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani. 

 "Complaisance" 

Il a dit espérer que "le gouvernement suédois tienne compte sérieusement du principe de responsabilité et de responsabilisation à ce sujet, tout en empêchant la répétition des insultes au sacré".

Le Maroc a pour sa part rappelé son ambassadeur en Suède, condamnant un acte "offensant et irresponsable" et "des provocations répétitives, commises sous le regard complaisant du gouvernement suédois".

L'incident a aussi suscité la colère dans d'autres pays musulmans, notamment en Turquie où le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan a condamné une action "vile" et "méprisable", jugeant "inacceptable (le fait) de permettre ces actions anti-islamiques sous prétexte de liberté d'expression". "Fermer les yeux sur des actes aussi atroces, c'est être complice", a-t-il ajouté.

Une manifestation en janvier au cours de laquelle un exemplaire du Coran avait été brûlé à Stockholm devant l'ambassade de Turquie avait suscité la colère d'Ankara et du monde musulman, débouchant sur des manifestations et des appels au boycott de produits suédois.

"Nous appelons les gouvernements concernés à (...) empêcher cette poignée d'extrémistes de poursuivre leurs méfaits qui peuvent avoir des conséquences non souhaitables", a encore mis en garde le gouvernement irakien dans son communiqué. Washington a de son côté rappelé que "brûler des textes religieux est irrespectueux et offensant".

Plusieurs pays du Moyen-Orient dont l'Irak, l'Arabie saoudite et l'Iran, ont condamné l'acte "provocateur" d'un homme ayant brûlé devant une mosquée de Stockholm des pages d'un exemplaire du Coran, dénonçant une "incitation à la haine".

Lors d'un rassemblement autorisé par les autorités suédoises, un Irakien ayant fui son pays pour la Suède a...