L'association Action Droits des Musulmans (ADM) a porté plainte contre X vendredi en France pour "discrimination" après le recensement, par des policiers, des élèves absents pour la fête du Fitr, a appris lundi l'AFP auprès de ses avocats.
"Ces agissements ont pour effet de stigmatiser les enfants de confession musulmane", a soutenu auprès de l'AFP Me Vincent Brengarth, l'un des trois avocats de l'association. La plainte, que l'AFP a pu consulter, est également déposée pour "atteintes aux droits de la personne résultant des fichiers ou des traitements informatiques".
Action Droits des Musulmans espère ainsi faire la lumière "sur les informations qui ont été effectivement collectées et sur l'utilisation finale qui devait en être faite" mais aussi établir d'éventuelles "responsabilités individuelles", a indiqué Me Brengarth.
Le Fitr, fête marquant la fin du ramadan pour les musulmans, a eu lieu cette année le 21 avril, veille des vacances scolaires dans l'académie de Toulouse, dans le sud-ouest de la France.
Des policiers avaient alors demandé par mail à des chefs d'établissements scolaires de Toulouse de leur indiquer le nombre d'élèves absents, sans l'aval du rectorat, suscitant l'indignation au sein de la communauté éducative.
Le ministère de l'Intérieur avait admis avoir demandé une "évaluation du taux d'absentéisme constaté à l'occasion du Fitr" mais nié tout "fichage". Une source proche du dossier avait indiqué à l'AFP qu'il s'agissait d'une "maladresse", qui n'impliquait pas de "données nominatives".
Pour sa part, Me Brengarth estime qu'"absolument rien" ne prouve qu'il n'y a pas eu d'utilisation de données nominatives. "La justice a un rôle primordial à jouer pour qu'il y ait un rétablissement de ligne rouge" sur la collecte de données liées à une appartenance religieuse, a-t-il assuré.
"Ces agissements ont pour effet de stigmatiser les enfants de confession musulmane", a soutenu auprès de...
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