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Dernières Infos - Liban

"Nous n'avons de préférence pour personne" pour la présidentielle, lance Raï


Le patriarche maronite Béchara Raï. Photo Ani

Le patriarche maronite Béchara Raï a affirmé, samedi, "n'avoir de préférence pour personne" dans l'élection présidentielle au Liban, trois jours après le duel au Parlement entre Jihad Azour et Sleiman Frangié, qui s'est soldé par un échec puisqu'aucun des deux candidats n'a rassemblé assez de votes pour l'emporter.

Le chef de l'Etat libanais est traditionnellement de confession maronite, et le Liban est sans président depuis octobre 2022, la séance électorale de mercredi était la douzième, toutes les autres n'ayant pas abouti non plus.

Le chef de l'Eglise maronite a tenu ces propos lors de la cérémonie de clôture du synode des évêques de la communauté, qui se tenait depuis le 7 juin à Bkerké, siège du patriarcat. "La séance de mercredi n'a pas suivi son cours constitutionnel et démocratique. Elle a rajouté de la douleur, nous a fait honte dans notre dignité nationale et nous a entachés devant l'opinion publique internationale", a-t-il dénoncé, estimant que "tout le monde attend le Liban en espérant qu'un président soit élu pour sortir le pays de la crise", rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

Mgr Raï a poursuivi : "En ce qui nous concerne, nous n'avons de préférence pour personne. Nous espérons l'avènement d'un président qui soit à la hauteur des défis : en premier lieu construire l'unité intérieure, rétablir les institutions, et adopter les mesures urgentes nécessaires".

Les évêques maronites ont publié, par ailleurs, un communiqué de clôture du synode, dans lequel ils dénoncent "l'irresponsabilité" des députés libanais après la séance de mercredi. "Nous appelons les députés à exercer leur devoir national, constitutionnel, et à élire un président puis à former rapidement un gouvernement de pleins pouvoirs, capable d'adopter un programme de réforme dynamique", souligne le texte.

A l'issue du scrutin de cette séance, l'ex-ministre Jihad Azour, qui est appuyé par la majorité des opposants, a obtenu 59 votes, tandis que le chef du courant des Marada Sleiman Frangié, dont la candidature est soutenue par le tandem chiite Amal-Hezbollah, en a obtenu 51. D'autre part, 6 députés ont accordé leurs voix à l'ancien ministre Ziad Baroud (7 selon le chef du Parlement Nabih Berry), 8 ont voté pour le "Le Liban nouveau", tandis qu'une voix était accordée au commandant en chef de l'armée Joseph Aoun et une autre à l'entrepreneur Jihad el-Arab. Un vote blanc a également été comptabilisé. M. Berry n'a pas fixé de date pour une prochaine séance électorale. 

Vendredi, le président français Emmanuel Macron et le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammad ben Salmane ont "rappelé la nécessité de mettre rapidement un terme à la vacance politique institutionnelle au Liban". L'absence de président depuis huit mois "reste l'obstacle majeur à une résolution de la sévère crise socio-économique" du pays, a souligné la présidence française.

Le patriarche maronite Béchara Raï a affirmé, samedi, "n'avoir de préférence pour personne" dans l'élection présidentielle au Liban, trois jours après le duel au Parlement entre Jihad Azour et Sleiman Frangié, qui s'est soldé par un échec puisqu'aucun des deux candidats n'a rassemblé assez de votes pour l'emporter.Le chef de l'Etat libanais est traditionnellement de confession...