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Sport - Basket - NBA

Denver sacré champion NBA pour la première fois de son histoire

Malgré une prestation plus laborieuse que les précédentes, les Nuggets ont décroché le premier titre de champions de leur histoire en arrachant la victoire décisive (94-89) aux dépens du Heat, lundi, et remportent la finale sur le score sans appel de (4-1).

Nikola Jokic recevant son trophée de MVP de la finale à l'issue de la victoire des Denver Nuggets contre le Miami Heat (94-89), lundi lors du match n° 5 de la finale NBA. Kyle Terada/USA Today Sports via AFP

Le titre était là, à portée de main, et pour Denver cela charriait quantité d'émotions. Un peu trop même pour certains, qui avaient visiblement le bras tremblotant par moments. C'était l'occasion d'une vie pour des Nuggets qui, depuis leur accession en NBA en 1976, n'avaient jamais atteint la finale avant cette saison.

Nettement supérieurs à leurs adversaires floridiens lors de leurs deux derniers affrontements disputés à Miami, dont ils sont sortis vainqueurs haut la main (109-94, puis 108-95), les coéquipiers de Nikola Jokic disposaient de trois balles de match pour conclure cette série disputée au meilleur des sept manches.

C'est peut-être ce qui les a quelque peu inhibés au début de ce match n° 5. Moins fringants et adroits devant le cercle qu'à l'accoutumé, les Nuggets ont longtemps été menés et malmenés par une formation du Heat qui n'avait plus rien à perdre.

Mais alors que l'on semblait se diriger vers une sixième manche, à mesure que Jimmy Butler enchaînait les paniers stratosphériques dans le dernier quart-temps, dans lequel il a inscrit 13 de ses 21 points en l'espace de trois minutes, Denver a trouvé les ressources pour reprendre l'avantage dans cette dernière reprise et sortir vainqueur, avec 5 unités d'avance (94-89), du mano à mano entre les deux formations.

« C'est bien. Le travail est fait et nous pouvons rentrer à la maison maintenant », a lâché Nikola Jokic après le coup de sifflet final, avec ce détachement qui lui est propre, même dans le plus grand moment de sa carrière.

« Miami est une grande équipe, courageuse, extraordinaire, que je respecte beaucoup. C'était un effort incroyable de la part de notre équipe. C'était un match moche. Nous n'avons pas réussi à marquer beaucoup de tirs, mais à la fin nous avons compris comment défendre », a-t-il ensuite analysé.

En effet, que cet âpre cinquième match fut compliqué à domicile, pour Denver, terriblement maladroit à longue distance (5/23) et aux lancers francs (13/23), gêné par l'arrière-garde de Miami qui a sorti le grand jeu un peu trop tard dans cette série.

« C'est probablement notre match défensif le plus accompli de la saison, et ça n'a pas suffi », a d'ailleurs soufflé l'entraîneur floridien Erik Spoelstra. Mais à l'image de son leader, Jimmy Butler, qui malgré sa grande prestation a perdu un ballon passe décisif puis manqué un tir dans les ultimes secondes, le Heat a une nouvelle fois fini par craquer.

Et tout Denver d'exulter enfin, mais pas Jokic, d'abord parti serrer une à une la main des perdants et impassible au moment de recevoir son trophée de MVP avec sa fille dans les bras, pendant que ses deux frères aînés étaient, eux, submergés aux larmes.

Pari gagnant de la continuité

Le Serbe a encore été géant, dans ce match le moins abouti de son équipe (28 points, 16 rebonds), la menant à un sacre mérité, pour sa première finale en 47 saisons de présence dans la ligue.

Ultradominant, doté d'un QI basket exceptionnel, altruiste au possible, il a étincelé tout au long de cette finale. Déjà élu double MVP de la saison régulière en 2021 et 2022, il ne peut désormais se voir contester le statut officieux de meilleur joueur de la planète, tout comme l'est dans le tennis son compatriote Novak Djokovic, lauréat dimanche d'un 23e Grand Chelem record à Roland-Garros. 

Cet accomplissement vient couronner une saison quasi parfaite, bouclée à la première place de la conférence Ouest, préalable à des play-offs où leur domination fut incontestable. 

Il vient aussi récompenser le pari de la continuité fait par le propriétaire de la franchise Stan Kroenke, adepte de la patience dans un monde d'urgence, et déjà champion en NFL avec les Los Angeles Rams et en NHL avec le Colorado Avalanche.

« J'ai des nouvelles pour tout le monde. Nous ne nous contentons pas d'un titre ! Nous en voulons plus ! » a hurlé l'entraîneur Michael Malone, enfin récompensé pour son travail acharné depuis huit ans.

« Nous gagnons pour le coéquipier qui est à nos côtés. C'est pourquoi ce succès signifie tant. Nous croyons en chacun d'entre nous », a souligné Jokic, incarnation s'il en est de la philosophie instaurée par son coach voulant que le collectif l'emporte sur l'individu.

Encore raté pour Miami

Dans ce match où le Heat a d'abord montré les crocs et longtemps poussé les Nuggets dans leurs retranchements, il fallait avoir la foi en l'autre pour forcer le destin. Car hormis Michael Porter Jr (16 pts, 14 rbds), la gamberge a gagné Jamal Murray (14 pts, 8 passes) et Aaron Gordon (4 pts), pourtant si forts dans cette finale. 

Si bien que Denver a tremblé jusqu'au bout, mais a dû son salut à la défense. Bam Adebayo, intenable avec ses 18 points en première période, n'a ainsi pu en rajouter que 2 ensuite (12 rbds).

Preuve que même quand pas grand-chose n'allait, les Nuggets étaient tout simplement trop forts pour le Heat, arrivé au forceps jusqu'en finale, après être passé ric-rac par les barrages. Successivement, Miami a déjoué les pronostics, écartant les Bucks de Giannis Antetokounmpo, les Knicks renaissants et les Celtics finalistes l'an passé.

Mais la montagne sise au pied des Rocheuses, surnommé « Mile High City » pour ses 1 609 m d'altitude, était trop haute pour les Floridiens, qui rêvaient aussi d'écrire l'histoire, en devenant la première équipe tête de série n° 8 championne NBA. Au lieu de quoi, sacrés en 2006, 2012 et 2013, ils déplorent un quatrième échec en sept finales après 2011, 2014 et 2020.

Quoi de plus normal au fond qu'une ruée vers l'or trouvant ses pionniers dans le Colorado...

Source : AFP


Le titre était là, à portée de main, et pour Denver cela charriait quantité d'émotions. Un peu trop même pour certains, qui avaient visiblement le bras tremblotant par moments. C'était l'occasion d'une vie pour des Nuggets qui, depuis leur accession en NBA en 1976, n'avaient jamais atteint la finale avant cette saison.Nettement supérieurs à leurs adversaires...

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