À défaut d’avoir été brillante, ou porteuse d’enseignements pour la suite, cette entrée en matière a le mérite de remettre les Libanais dans le droit chemin. Après une éternité sans le moindre triomphe, puisqu’il fallait remonter à décembre 2021 pour trouver la trace d’un succès libanais, 2-1 contre le Soudan en Coupe arabe, les hommes d’Aleksander Ilic ont retrouvé ce vendredi au Kalinga Stadium de Bhubaneswar, le goût de la victoire face à Vanuatu (3-1) lors du premier match de poule de la troisième édition de la Hero Intercontinental Cup, organisée par la fédération indienne.
Manque de justesse
Dans la chaleur, et surtout l’humidité du nord-est de l’Inde, faisant grimper la température ressentie à 45°C au moment du coup d’envoi, les Cèdres ont rapidement et logiquement pris l’ascendant dans le jeu face à l’équipe océanienne, au niveau modeste, pointant au 164e du classement FIFA.
Mais en dépit de la grosse activité du capitaine Hassan Maatouk, auteur de multiples percées sur son aile gauche, les Libanais manquent de justesse dans le dernier geste.
Ils obligent toutefois Massing Kalotang, le gardien vanuatuais, à s’employer sur sa ligne, comme sur cette tentative de Khalil Bader arrêtée de justesse à la 40ᵉ minute.
Au retour des vestiaires, les Cèdres poursuivent leurs assauts vers la cage adverse. C’est donc logiquement qu’ils ont fini enfin par trouver la faille à l’approche de leur jeu.
Dans la foulée d’une de ses nombreuses tentatives, une nouvelle fois détournée par le portier océanien, Hassan Maatouk dépose le cuir au second poteau, que reprend d’une belle volée du pied droit Nader Mater, complètement démarqué au second poteau (1-1, 60e).
Dans l’euphorie de l’ouverture du score, les hommes d’Aleksander Ilic tentent d’enfoncer le clou, mais se font surprendre en contre-attaque.
Après une faute commise par l’arrière-garde libanaise à l’entrée de la surface, Jean Taussi propulse son coup franc sur la droite du gardien libanais, Ali Sabeh, qui repousse le ballon. Mais ce dernier tombe malencontreusement dans les pieds de John Wohale, qui n’a plus qu’à le pousser au fond des filets (1-1, 63e).
Premières pour Darwiche et Kourani
Cette égalisation contre le cours du jeu ne fait pas paniquer les Cèdres plus que ça, qui s’encouragent et repartent de l’avant. Moins de dix minutes plus tard, l’inévitable Maatouk refait des siennes sur son côté gauche et obtient un énième coup de pied de coin à la suite d’une série de dribbles.
Et le capitaine d’Ansar vise à nouveau juste, puisque son centre trouve cette fois-ci la tête de Hassan Kourani, qui trompe Kalotang à bout portant (2-1, 71e).
Portés par leur second souffle, les Cèdres manquent de peu de faire le break dans la foulée. Trouvé au cœur de la défense océanienne, Karim Darwiche se retrouve seul face au but, mais tarde un peu trop pour déclencher sa frappe, contrée par le tacle salvateur d’un défenseur.
Les occasions se suivent, et se ressemblent. Sur un nouveau corner, Jihad Ayoud rate l’immanquable, en ne rabattant pas suffisamment sa reprise de la tête après une sortie hasardeuse de Kalotang.
Mais le Liban, largement dominateur depuis la reprise du second acte, finit par creuser l’écart en obtenant un penalty par l’intermédiaire de Karim Darwiche, déséquilibré dans la surface par le défenseur central vanuatais Jason Thomas.
Le joueur d’Ansar se charge lui-même d’exécuter la sentence en transformant en force, et avec l’aide de la barre transversale, son tir au but (3-1, 84e), synonyme également de premier but international sous les couleurs libanaises.
Il s’agit de la première fois depuis janvier 2019, et un match contre la Corée du Nord, que les Cèdres font trembler à trois reprises les filets adverses en deuxième période.
Il faudra toutefois confirmer les belles intentions affichées ce vendredi face à des formations plus relevées. Les Libanais poursuivront leur campagne indienne lundi prochain contre la Mongolie, avant d’affronter le pays-hôte le jeudi suivant.