La sixième édition de « Women on the Front Lines » par la Fondation May Chidiac à Amman

La sixième édition de la conférence annuelle « Women on the Front Lines » (WOFL) pour la région MENA a été lancée le 22 mai à Amman, organisée par la Fondation May Chidiac (MCF), sous le parrainage et en présence du Premier ministre jordanien, Bisher al-Khasawneh. Dans son discours, ce dernier a rendu hommage « aux sacrifices et aux succès des femmes arabes, qui laissent leurs marques dans tous les domaines ».

La WOFL-MENA vise, selon le communiqué de presse de la MCF, « à encourager les femmes à se fixer des objectifs durables » et « à mettre en lumière les histoires de femmes ayant relevé des défis et remporté de nombreux succès ».

May Chidiac au cours de son allocution.

Dans son allocution, l’ancienne ministre May Chidiac, présidente de MCF, s’est attardée sur la participation active des femmes dans les soulèvements à travers les pays arabes, remarquant que cette participation ne se reflétait souvent pas dans les élections qui suivaient, sauf dans les pays qui ont un système de quotas. Toutefois, a-t-elle poursuivi, cette action des femmes, qui a eu des impacts sociétaux certains et a engendré un petit espoir de changement, ne suffit pas à gommer la réalité de la violence domestique qui reste trop fréquente, et des lois et règles en vigueur qui tardent à se mettre aux normes de la lutte contre la violence faite aux femmes.

Maha Shair, présidente de la conférence et membre du conseil d’administration de MCF, a insisté sur le rôle des femmes arabes dans les défis actuels et sur leur détermination qui ne faiblit jamais. Fayçal Shuboul, ministre jordanien de la Communication, a estimé que toutes les lois du monde ne pourront pas aider les femmes à se retrouver au premier plan si elles n’ont pas confiance en elles, et si leur environnement politico-social ne leur voue pas le respect et le soutien nécessaires.

La conférence a compté plusieurs présentations axées sur les télécommunications, la banque, l’aviation et la santé, ainsi que des panels avec des femmes de premier plan, pour un débat sur le rôle des femmes dans la politique et la diplomatie, l’éducation, l’intelligence artificielle... Un rapport a été présenté sur trois femmes ayant remporté le prix de la femme arabe pour l’année 2023 à Londres, en mars dernier. Il s’agit de la ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla Mangoush, de la sénatrice jordanienne Khawla Armouti et de May Chidiac.